Les travaux de la 10e session du comité de suivi de la grande commission mixte de coopération algéro-tunisienne ont débuté, hier, à la résidence El Mithak, à Alger. Cette rencontre de deux jours a été présidée du côté algérien par Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, et du côté tunisien par Salah Eddine El Djamali, secrétaire d'Etat tunisien chargé des Affaires maghrébines, arabes et africaines. A l'ouverture des travaux de cette réunion, M. Messahel a insisté sur l'importance de ce rendez-vous qui s'inscrit dans le cadre des consultations traditionnelles entre les deux pays et ce, dans la perspective de la préparation de la 15e commission mixte qui doit se tenir le 30 novembre prochain à Tunis. M. Messahel a précisé également que « les rencontres entre les responsables des deux pays et entre les groupes de travail et les commissions sectorielles sont de nature à conférer davantage de dynamique aux relations bilatérales et à renforcer le dialogue entre les deux nations ». Au cours de cette rencontre, dont les travaux se déroulent pour la première journée à huis clos, les deux parties traiteront des sujets relatifs à la coopération bilatérale dans les différents secteurs et examineront l'état d'exécution des recommandations issues de la dernière session de la grande commission mixte, tenue à Alger en septembre 2004. M. Messahel s'est dit satisfait, dans une déclaration à l'APS, des résultats obtenus dans différents domaines, plus précisément énergétique qui a vu la signature de plusieurs contrats pour la prospection de pétrole et l'approvisionnement en gaz liquide des régions frontalières tunisiennes ainsi que dans le domaine des finances et la coordination entre les douanes des deux pays pour lutter contre les pratiques illicites. En matière de commerce, le ministre a indiqué que le volume des échanges a dépassé les 300 millions de dollars en 2004. Un volume, a-t-il estimé, très important en comparaison à celui enregistré par les autres pays voisins mais qui demeure en deçà des potentialités que recèlent les deux pays. « Les économies des deux pays, a précisé M. Messahel, traversent actuellement une large étape de réformes destinées à les adapter aux mutations mondiales et aux impératifs internationaux imposés aux deux pays, aussi bien avec l'Union européenne qu'avec l'OMC. » D'où, a-t-il souligné, la nécessité de réviser certains aspects de la coopération et d'envisager d'autres voies de coopération plus bénéfiques pour les deux pays. De son côté M. El Djamali a salué le niveau atteint dans les relations stratégiques algéro-tunisiennes, tout en rappelant l'importance à donner au raffermissement de la coopération bilatérale dans de multiples domaines ainsi que son élargissement dans le cadre de la solidarité et l'intérêt commun.