Synthèse de Ziad Abdelhadi L'avancée appréciable de la coopération économique enregistrée ces dernières années entre l'Algérie et la Tunisie peut se mesurer au volume des échanges commerciaux. En 2008, Ils ont largement dépassé les 500 millions de dollars, soit un accroissement de 30%. Des deux côtés, on estime que c'est là qu'un début. Dans la perspective d'accentuer la coopération entre les deux pays, la 17ème session de la grande commission mixte algéro-tunisienne, qui se tient depuis hier dans la capitale tunisienne, traduit fidèlement cet élan. Cette session sera co-présidée par Ahmed Ouyahia, Premier ministre algérien, arrivé hier à Tunis pour une visite de deux jours, et son homologue tunisien, Mohamed Ghannouchi. De source officielle, on annonce que cette 17ème session est «une nouvelle opportunité» pour œuvrer «de concert» à réaliser, sous les orientations des présidents Bouteflika et Ben Ali, «de plus amples progrès vers le renforcement de la coopération multiforme et des échanges entre les deux pays, à la mesure des liens de fraternité, de bon voisinage et de solidarité qui unissent les deux peuples frères». Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, qui est depuis mardi dernier à Tunis, a affirmé à l'APS que «l'accroissement du volume des échanges commerciaux traduit l'avancée appréciable de la coopération économique enregistrée ces dernières années». Plusieurs projets d'accord et de programme exécutifs finalisés par le comité de suivi devront être soumis à l'appréciation de la grande commission mixte algéro-tunisienne (GCM). Selon l'APS, ces accords et programmes concernent notamment les secteurs du commerce, des travaux publics, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de l'emploi, du travail et de la Sécurité sociale et des affaires religieuses. Soulignons par ailleurs qu'à l'issue de la réunion du GCM, il sera procédé à la signature d'un accord commercial en négociation depuis deux ans et très attendu dans les milieux d'affaires, qui prévoit l'instauration progressive de tarifs préférentiels pour certains produits, à l'image de ceux accordés par les deux pays à leurs partenaires européens. Cet accord devrait, selon les officiels, dynamiser le commerce bilatéral (500 millions de dollars en 2008) et permettre à terme la mise en place d'une zone de libre-échange entre ces deux membres de l'Union du Maghreb arabe (UMA : Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie).