Sitôt ouverts au public aux premières heures de la matinée, les bureaux, assiégés par des centaines de citoyens, sont désertés durant de longues heures par le personnel. La notion de service public et de ponctualité tendent de plus en plus à n'être plus que de vains mots dans toutes les structures administratives de la wilaya où tout ne baigne pas dans l'huile, exception faite des établissements scolaires, des recettes postales et de l'OPGI, nous confient, avec amertume, de nombreux citoyens exaspérés par des bureaucrates pour qui la ponctualité est le cadet de leurs soucis. Sitôt ouverts au public aux premières heures de la matinée, les bureaux, assiégés par des centaines de citoyens, sont désertés de longues heures par le personnel. Déboussolé, l'administré perd le sens de l'orientation. La délivrance d'une seule pièce administrative relève de l'exploit puisque tous les fonctionnaires ont pris la fâcheuse habitude de rejoindre leurs bureaux après neuf heures du matin et quatorze heures trente l'après-midi. Pour ce faire, selon toujours nos interlocuteurs, il faudrait se lever tôt, passer de longues heures à faire le pied de grue face à des guichets vides et prendre son mal en patience, pendant que les fonctionnaires chargés de la mission de service public, traversant comme le vent leurs bureaux respectifs, juste le temps d'émarger sur la liste des présences, envahissent les cafés situés aussi loin que possible de leurs lieux de travail. Une pratique qui est entrée dans les mœurs de ces derniers et qui semble fixée pour l'éternité. Le laisser-aller et l'absentéisme sont entrés dans les mœurs de tous les cadres et fonctionnaires de l'ensemble des directions et administrations de la wilaya et semblent devenir une règle immuable gangrénant, ainsi, la bonne marche des institutions locales. Dans les chefs-lieux des communes rurales, le respect des heures de travail dans les mairies fait partie d'un passé à jamais révolu.