D'après de nombreuses études, la nocivité du téléphone portable sur la santé est prouvée. Du simple mal de tête au cancer du cerveau, les avis divergent cependant sur le degré de nuisance. Tout commence en 1991, lorsqu'une « mordue » du portable décède des suites d'une tumeur au cerveau. Sa famille décide alors d'ester l'opérateur en justice, mais la plainte est classée sans suite. L'affaire, déclic à d'autres procès, défraye la chronique. Elle suscite aussitôt les angoisses des personnes exposées aux ondes électromagnétiques aux fréquences très élevées, appelées également micro-ondes. C'est notamment le cas des « testeurs » de téléphones portables pour les fabricants, accrochés à leurs mobiles durant plusieurs heures de la journée. En l'état actuel des connaissances, une certitude : les micro-ondes dégagées par les téléphones portables sont dangereuses. Utilisées dans le fonctionnement des fours du même nom, ces ondes ont pour effet de chauffer la matière. Elles devraient, par conséquent, avoir le même effet, même moindre, sur les utilisateurs de téléphones portables. Des études ont en effet démontré que l'exposition aux micro-ondes du GSM entraînait un échauffement des tissus ainsi que la partie du cerveau exposée. Des conclusions qui viennent confirmer d'autres expériences menées sur des animaux, mais le risque de cancer du cerveau n'a pu être ni confirmé ni infirmé. Votre GSM, votre santé, on vous ment. Tel est le titre d'un livre abondant dans le même sens, écrit récemment par quatre scientifiques, Dr R. Gautier, Dr P. Le Ruz, Pr D. Oberhausen, et Dr R. Santini. L'ouvrage reprend les plus sérieuses études scientifiques sur cette problématique. L'année 2005 en verra la publication de nombreuses autres. A tire préventif, les fabricants américains de téléphones portables sont astreints de mentionner sur les emballages les niveaux de radiation émis par les appareils. Certain d'être victime des micro-ondes, un neurologue américain atteint d'une tumeur au cerveau a porté plainte, le 1 août 2000, contre Motorola, qui nie toute conséquence sur la santé. Christopher Newman, 41 ans, a exigé 800 millions de dollars de dommages et intérêts. En attendant des résultants scientifiques plus probants, des mesures préventives s'imposent : limiter la durée d'utilisation du portable, l'éteindre au volant, ou stationner pour parler…