Le programme de réforme de la sécurité sociale en Algérie, durant la période 2000-2010, a été présenté hier à Alger, à l'occasion d'un séminaire technique portant sur les réformes de la sécurité sociale. Le système de sécurité sociale algérien comprend toutes les branches prévues par les conventions internationales, à savoir les assurances maladie, maternité, invalidité, décès, accidents de travail et maladies professionnelles, retraite, assurance-chômage et prestations familiales, ont souligné les participants à cette rencontre organisée par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNAS) en collaboration avec l'Association internationale de la sécurité sociale (AISS). A ce titre, en 2006 et 2010, des réformes du financement du système ont été introduites à travers les lois de finances, à savoir les ressources dites additionnelles issues de la fiscalité pétrolière et des produits ayant un lien avec les dépenses de sécurité sociale. Ainsi, un Fonds national de réserves des retraites, financé essentiellement par l'affectation de 2% du produit de la fiscalité pétrolière a été institué, contribuant de ce fait à la sécurisation du système de retraite pour les générations futures, a-t-on relevé. En 2010, la loi de finances a prévu un Fonds national de sécurité sociale alimenté par la quote-part des taxes sur le tabac, les bateaux de plaisance et un prélèvement de 5% sur les bénéfices nets générés par l'importation des médicaments. Pour ce qui est de la prise en charge des soins, ce programme de réforme axe sur le système du tiers payant qui sera généralisé en 2013. Actuellement, plus de 2,4 millions d'assurés sociaux en bénéficient. En matière de cotisations, le taux de cotisation unique des salariés est de 34,5%, alors que celui du non-salarié est de 15%. Pour les catégories inactives, le taux de cotisation à la charge de l'Etat varie entre 0,5 et 7% du Salaire national minimum garanti (SNMG), a-t-on encore expliqué. Les participants à ce séminaire de deux jours ont rappelé que le système algérien de sécurité sociale se caractérise par l'unification des régimes basés sur les principes de la solidarité et de la répartition, l'unicité du financement, l'affiliation de tous les travailleurs salariés, non salariés et assimilés à des salariés ainsi que d'autres catégories dites particulières.