En matière de santé la sécurité sociale à enregistré de « lourdes dépenses » en 2009 selon le ministre de Travail et de la sécurité sociale Tyenb Louh. Il a déclaré en marge du séminaire technique sur les réformes de la sécurité sociale, « Les dépenses de la sécurité sociale en matière de santé dont le remboursement des médicaments et les soins forfaitaires dans les hôpitaux ont dépassé les 162 milliards de DA». Pour atténuer cette lourde dépense, le ministère a rappelé avoir engagé des réformes durant la dernière décennie en faveur du secteur qui a bénéficié d'un programme visant au même titre à améliorer et à moderniser la qualité du service des assurances sociales et en assurer l'équilibre financier. Tayeb Louh a rappelé, que la loi de finances 2010 avait consacré le principe de la recherche de sources supplémentaires pour le financement de la sécurité sociale avec la création de la caisse nationale des assurances sociales (CNAS) financée par les taxes et les prélèvements dont ceux appliqués aux bénéfices sur l'importation des médicaments. Concernant la rationalisation des dépenses, l'accent a été mis sur la maîtrise des dépenses de remboursement des médicaments qui occupent la première place sur la liste des dépenses d'Assurance maladie, précise le ministre ajoutant que l'évolution annuelle des dépenses en médicaments est passée ces dernières années de 18% à 20%. Pour rappel, depuis 2006, une nouvelle politique de remboursement a été adoptée dans le cadre de la politique nationale du médicament qui a pour objectif de promouvoir la production pharmaceutique locale et le recours au produit générique avec la mise en place du système de prix référentiel pour le remboursement des médicaments sur la base des prix des médicaments génériques et des produits fabriqués localement. Les réformes de financement introduites dans les lois de Finance 2006 et 2010 Les participants à ce séminaire technique, ont soulevé que, « Le système de sécurité sociale algérien comprend toutes les branches prévues par les conventions internationales, à savoir l'assurance maladie, l'assurance maternité, invalidité, décès, accidents de travail et maladies professionnelles, retraite, assurance-chômage et prestations familiales ». En fait, en 2006 et 2010, des réformes du financement du système ont été introduites à travers les lois de Finances, à savoir les ressources dites additionnelles issues de la fiscalité pétrolière et des produits ayant un lien avec les dépenses de la sécurité sociale. Un fonds national de réserve des retraites, financé essentiellement par l'affectation de 2% du produit de la fiscalité pétrolière, a été institué, contribuant de ce fait à la sécurisation du système de retraite pour les générations futures. Toujours dans le cadre des reformes, en 2010, la loi de Finances a prévu un fonds national de sécurité sociale alimenté par la quote-part des taxes sur le tabac, les bateaux de plaisance et un prélèvement de 5% sur les bénéfices nets générés par l'importation des médicaments. Pour ce qui est de la prise en charge des soins, ce programme de réforme axe sur le système du tiers payant qui sera généralisé en 2013. Actuellement, plus de 2,4 millions d'assurés sociaux en bénéficient. En même temps, une réforme est engagée pour la contractualisation entre les organismes de sécurité sociale et les établissements publics de santé pour la prise en charge des assurés sociaux.