La commune d'El Kseur dispose d'un parc immobilier de 85 logements de type socio locatif (LSL), érigés au niveau du chef lieu communal et qui attendent depuis des lustres une attribution qui ne vient toujours pas. «Ce sont des logements construits sur deux sites par le promoteur public de l'immobilier et dont la livraison remonte à l'année 2007», nous a indiqué un responsable de l'APC d'El Kseur. Pendant que ces logements sont livrés à la patine du temps et exposés aux actes de vandalisme, les nombreux postulants à un toit décent languissent de voir le bout du tunnel. De l'aveu même des responsables municipaux, le nombre de dossiers en instance de traitement a franchi allégrement la barre des trois milles. «Pourquoi investir des sommes faramineuses dans des logements pour en faire des lieux fantômes, tandis que des centaines de familles s'entassent dans des cagibis», s'interroge, interloqué, un demandeur de logement du quartier Berchiche. «Nous habitons, mes deux frères et moi-même, une vieille maison familiale dans des conditions d'extrême précarité. Le comble, c'est que nous ne disposons pas d'assez de ressources financières pour souscrire à une autre formule de logement et encore moins de moyens pour investir dans un projet d'auto construction», souligne Kader, un quadragénaire résident au centre d'El Kseur. Par ailleurs, la commune d'El Kseur vient de bénéficier de l'inscription d'un projet de réalisation d'un centre de proximité des impôts. Selon une information communiquée par le maître de l'ouvrage, la Direction de l'administration locale (DAL) en l'occurrence, le projet est actuellement en phase de consultation. «Nous avons lancé il y a quelques semaines les avis d'appels d'offres pour la réalisation de l'infrastructure en tous corps d'Etat», nous a indiqué un responsable de la DAL, précisant que ce projet, financé sur les programmes sectoriels, sera implanté au niveau du chef lieu communal. «C'est une démarche, ajoute notre interlocuteur, qui participe du souci des pouvoirs publics de rapprocher davantage l'administration du citoyen».