Si certaines décisions prises par le conseil exécutif du CIO, lors de sa réunion cette fin de semaine à Acapulco au Mexique, sont d'ordre technique, tel le choix de la ville de Colorado Springs aux Etats-Unis pour accueillir le prochain Forum international des athlètes en octobre 2011 ou la promotion de la Journée olympique du 23 juin comme célébration régulière des valeurs olympiques, celle relative à la relation entre le Mouvement olympique et les autorités publiques a été tranchante. En effet, le président du CIO, Jacques Rogge, s'adressant aux ministres des Sports, lors de son discours à la cérémonie d'ouverture, a soulevé le problème de la préservation de l'autonomie du sport. Il a évoqué l'importance qu'accorde l'olympisme à ce volet. Conscient de cette difficulté à laquelle font face divers comités olympiques nationaux, Jacques Rogge dira : «Que signifie autonomie du sport ?» avant d'ajouter : «Permettez-moi de vous dire que nous ne sommes pas au-dessus des lois ou que nous ne sommes pas tenus de respecter les principes de bonne gouvernance. Cela signifie simplement que le monde du sport et l'administration sportive devraient être libres de toute ingérence politique ou gouvernementale directe.» Devant les représentants gouvernementaux, le président du CIO a axé son intervention sur ce sujet, et pour que les choses soient claires, il indique : «Les gouvernements ne doivent pas interférer dans les élections équitables des comités nationaux olympiques ni chercher à imposer la sélection d'entraîneurs ou d'athlètes.» Sentant le terrain propice pour faire passer son message, Rogge ajoutera : «Nous devrions pouvoir former librement des organisations, fédérations et clubs sportifs. Nous devrions pouvoir déterminer librement les règles du sport et établir les structures et procédures pour la pratique de celui-ci.» Le président du CIO prendra tout son temps pour insister sur cette vision de son instance, et il ajoutera : «L'autonomie du sport s'appuie sur la nature unique de celui-ci. Le sport est une activité qui se pratique sur toute la planète et qui repose sur des normes mondialement acceptées de fair-play et de compétition équitable.» Enfin, il est utile de rappeler que parmi l'assistance, il y avait la présence de notre ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, du président du COA, du Pr Rachid Hanifi, ainsi que Berraf Mustapha en tant que représentant de l'ACNOA.