Des abribus, installés au niveau de certaines cités nouvellement réceptionnées, ont été démontés et emportés peu de temps après le relogement des habitants des bidonvilles. A la cité Djenane S'fari, dans la commune de Birkhadem, et au niveau de l'agglomération urbaine des 1310 logements de Tessala El Merdja, le mobilier urbain a été retiré depuis plusieurs mois des espaces devant servir de lieu de stationnement. «Ils ont démonté et emporté les abribus sans donner la moindre explication», raconte un citoyen de Tessala El Merdja. Des résidants dénoncent «le mépris des responsables concernés, dont la seule et unique préoccupation est de réussir l'opération de relogement en faisant croire aux bénéficiaires que tout a été mis en place pour leur bien-être». On croit savoir que la décision de retrait des abribus serait due aux saccages subis lors des affrontements entre natifs et relogés au lendemain des opérations de recasement. «Mais depuis, les différends ont été réglés sans que le mobilier urbain ne soit réinstallé», note un habitant qui précise : «Les abribus avaient été désinstallés peu de temps après les émeutes.». Et d'ajouter : Les bandes rivales n'ont pas ciblé ces biens publics.» «Dans d'autres quartiers d'Alger, les abribus saccagés sont réparés ; chez nous, on préfère plutôt les enlever», se plaint notre interlocuteur. Actuellement, les habitants souffrent de cette situation, d'autant que les abribus sont conçus pour protéger les voyageurs de la pluie et du froid. Si à Djenane S'fari, les abribus n'étaient pas vraiment utiles, du moins dans l'immédiat — à cause de l'absence d'une ligne directe de transport des voyageurs à Tessala El Merdja — les usagers sont grandement pénalisés.