Des centaines de lycéens et de collégiens font plusieurs kilomètres à pied pour rejoindre leurs établissements respectifs dans la commune de Beni Douala. Les écoliers issus de familles aisées sollicitent les services des transporteurs privés qui sont pour la plupart des clandestins. Les lycéens et lycéennes de Tala khelil, distante du chef-lieu d'une dizaine de kilomètres, sont sommés de s'acquitter de 40 DA quotidiennement (le prix du ticket en aller-retour).Le constat est identique pour ceux du village de Tagmount Oukerouche et de beaucoup d'autres élèves répartis sur les 14 villages et hameaux que compte la commune. Un parent de deux lycéens que nous avons rencontré au village de Tala Khelil, nous dira : «Toutes les APC assurent le transport scolaire au moins aux filles. Chez nous, l'APC s'est totalement désengagée. Pourtant elle vient de bénéficier d'un mini bus flambant neuf de la Solidarité nationale». Le premier responsable de la commune dira pour sa part : «Nous sommes conscients de ce manquement. Seulement nous n'avons que cinq minis bus dont trois en mauvais état, et nous manquons également de chauffeurs. C'est pour ces raisons que nous avons cessé d'assurer le ramassage scolaire. Si l'on nous dote de plus de bus et de chauffeurs, nous renouerons avec le transport scolaire».