Les plantations concerneront une superficie de 1414 hectares, dans les daïras de Sour El Ghozlane et Bordj Okhris. L'oléiculture ne sera plus une particularité des seules communes du nord de la wilaya de Bouira. La région des Hauts-plateaux, constituée notamment les deux daïras situées plus au sud, à savoir Sour El Ghozlane et Bordj Okhris, aura elle aussi ses oliveraires, avec ce programme de plantation oléicole et pastorale d'une superficie de quelque 1414 hectares (1314 ha pour l'olivier et 100 ha pour la plantation pastorale). Ce projet a été conçu conjointement par la direction des services agricoles (DSA) et la conservation des forêts de Bouira en collaboration avec le haut commissariat au développement des steppes (HCDS), et ce, compte tenu du caractère agropastoral de la région. Les plantations toucheront en tout huit communes des Hauts-plateaux en allant de l'est à l'ouest de la wilaya sur une distance de plus de 100 km. Le lancement de la première tranche de ce programme a eu lieu la semaine dernière dans la localité de Zeboudja (commune de Dirah), à 45 km au sud de Bouira. Ce programme sera réalisé en deux étapes ; la première, ayant trait à la plantation de 657 ha d'oliviers, s'achèvera en mars 2011. Le reste attendra quant à lui la fin de l'année prochaine comme cela a été prévu par les services concernés. Pour ce faire, il a été désigné environ 20 entreprises auxquelles l'on a confié le volet Réalisation, a-t-on appris sur place. Concernant le coût de l'opération, une enveloppe de 16 milliards de centimes a été débloquée. Toutefois, la réussite d'un tel projet, qui entre dans le cadre de la réhabilitation des terres dégradées, reste tributaire de plusieurs facteurs. Parmi ces facteurs, selon les promoteurs du programme, figurent les contraintes dans la plantation, laquelle buterait sur l'insuffisance des ressources hydriques nécessaires à l'irrigation, outre le risque de pacage et de piétinement par le cheptel des champs semés, l'insuffisance dans le savoir-faire des agriculteurs en matière d'oléiculture, le manque d'équipements dont doivent être dotés certains points d'eau. Il faut noter également le manque flagrant en matière d'infrastructures de désenclavement, et surtout le temps que prendraient les arbres de l'oliveraie pour entrer en production ; celui-ci peut s'étendre de 05 à 07 ans. Pour faire face à toute sorte d'imprévu, il a été décidé, lors de la maturation de cette idée, de prendre un certain nombre de mesures. Pour ce faire, il est attendu de mettre au jour un programme de vulgarisation et de sensibilisation au niveau de la zone du projet, la mobilisation des ressources hydriques et l'accompagnement des agriculteurs tout en leur aménageant des pistes d'accès et en réglant la question de l'énergie. Pour pallier aux insuffisances en matière de formation, l'institut national de recherche agricole (INRA), par le biais de son représentant, a tenu à assurer des cycles de formation au profit des bénéficiaires du programme, dont le nombre est de 341 fellahs. Les objectifs de cette opération de plantation visent à améliorer la production agricole et par là même les revenus des agriculteurs, à constituer une sorte de paravent au phénomène de la désertification, tout en créant un micro climat dans la région.