Accompagné d'une forte délégation, le wali de Constantine, N. Bedoui, a visité hier au cours de sa tournée d'inspection dans la daïra du chef-lieu de wilaya pas moins d'une dizaine de sites. Histoire de ce qui s'y fait et de mieux évaluer ce qui reste à faire. La première étape de cette tournée nous a conduit au monument aux morts, situé à proximité du CHU Benbadis, lequel devrait bénéficier, selon l'étude du plan de masse présenté par les services de l'urbanisme de la mairie, d'une opération de réhabilitation dont le coût prévisionnel est de 56 MDA (millions). Un projet pour lequel, N. Bedoui n'a pas manqué d'émettre quelques réserves, notamment en ce qui concerne l'aspect sécuritaire en recommandant l'installation d'un poste de police à proximité du site, en plus de l'aménagement d'espaces verts et d'un parking. Le wali a continué sa tournée dans la Ville des Ponts par une visite au terrain Gance de la cité Emir Abdelkader (Faubourg Lamy) surplombant l'immense bidonville de Fedj Errih. Interrogé sur une éventuelle reprise des opérations des principaux bidonvilles, le wali a confirmé que la campagne devra reprendre après la finalisation du programme pour la modernisation de Constantine. Pour ce qui concerne le site de fedj Errih, le chiffre de 873 familles donné par le wali, faisant référence au dernier recensement effectué par les services de la daïra en 2007, n'est pas passé sans susciter des réactions de la part des représentants des habitants présents sur place. Le président de l'association Fedj Errih a ainsi rappelé au wali que le recensement effectué par des commissions mixtes, représentant l'association et le secteur urbain de Bab El Kantara, le 6 juin 2003, a comptabilisé 1 120 familles à cette époque. De quoi raviver la polémique qui, rappelons-le, a alimenté les débats, il y a quelques années. Par la suite, le cortège s'est ébranlé pour se diriger vers la station du téléphérique Emir Abdelkader pour rejoindre le terrain Tanoudji. Là, il a été présenté au chef de l'exécutif le plan de masse de la réalisation d'une résidence d'Etat. «Un projet dont l'étude devrait coûter 60 MDA pour un délai de réalisation de 30 mois », c'est du moins ce que nous affirmera le représentant du bureau d'étude chargé du projet. Le wali a par la suite visité plusieurs infrastructures dont l'hôpital pédiatrique du Mansourah, où il s'est enquis de l'état d'avancement des travaux d'extension du service de chirurgie infantile, lesquels connaissent un retard considérable, puisque entamés en avril 2006, ils devaient s'achever 20 mois après.