25 ralentisseurs ont été posés sur une route de 25 km reliant Dély Ibrahim à Baba Hacène Cette pose a freiné l'ardeur des chauffards, mais elle a compromis les flux de la circulation. Vingt-cinq dos d'âne ont été posés sur un axe d'environ 2 km le long du tronçon qui relie la commune de Dély Ibrahim à la municipalité de Baba Hacène. Soit la moyenne d'un dos d'âne sur 80 m. Renseignements pris, il s'avère que l'installation de ces ralentisseurs est intervenue à la suite d'un accident tragique de la circulation survenu durant la dernière semaine du Ramadhan au rond-point d'Ouled Fayet, juste à l'approche du barrage permanent de la gendarmerie : « Une jeune femme a été heurtée par un automobiliste. La malheureuse est morte sur-le-champ laissant ainsi deux orphelins en bas âge », nous a confié un riverain. S'ensuit alors des échauffourées entre les agents de l'ordre public et des riverains en colère, qui sont sortis manifester leur colère contre les excès de vitesse et la prolifération des accidents de la route à proximité de leur demeure. Certes, l'implantation des dos d'âne a contribué à freiner l'ardeur des chauffards, mais en revanche la fluidité du trafic est sérieusement compromise. Selon M. Boualem, un automobiliste de Douéra : « La traversée de la RN 36 impose aux citoyens de la région et aux fonctionnaires qui arrivent de différentes localités une durée de trois quarts d'heure pour rejoindre leur lieu de travail. Et pour cause, la lenteur des tâches de filtration imposées par le barrage de la gendarmerie nécessite au moins 20 minutes avant d'espérer le passage. L'automobiliste n'est pas pour autant tiré d'affaire. Loin s'en faut, puisqu'il faut ajouter 25 minutes supplémentaires pour amorcer l'ascension des dos d'âne, et chaque dos d'âne exige au moins une minute pour la manœuvre au risque d'endommager nos véhicules ». Une solution de facilité La sécurité routière est au centre des débats : « Au lieu de pourvoir la route d'une kyrielle de dos d'âne, l'Apc gagnerait à édifier des passerelles pour mieux sécuriser les piétons et faire appel aux services de sécurité pour l'installation de radars », nous ont confié des riverains. D'aucuns estiment, qu'il est temps que la RN 36, délabrée et rétrécie, soit en harmonie avec l'essor de l'industrie mécanique, d'où le besoin d'engager des travaux d'extension de la voie ou à défaut d'introduire la réflexion d'un avant-projet d'une pénétrante, qui débouche directement sur l'autoroute de Zéralda. Les embouteillages, c'est aussi l'option privilégiée des flibustiers de lancer l'abordage contre de paisibles automobilistes dans ce « no man's land » enchevêtré de part et d'autre de masures bâties le long de la chaussée. L'insécurité règne sur les routes « Le tunnel de Oued Ouchaïeh a été durant le premier jour de la fête de l'Aïd El Fitr, le théâtre d'une agression perpétrée par une bande de voyous contre une famille, contrainte de s'arrêter devant les blocs de pierres qui bloquaient la route. Les malheureux n'ont dû leur salut qu'au passage providentiel d'une patrouille de police. Les souffre- 0douleur complètement martyrisés s'en sont sorties néanmoins avec plusieurs plaies », a ajouté notre interlocuteur. La lutte contre la délinquance réclame l'intronisation de caméras de télésurveillance sur l'intégralité du réseau routier pour une diligente intervention des services de sécurité lors des agressions. Ces équipements sont d'une grande utilité pour répercuter l'information aux barrages permanents, notamment aux accès du tunnel de Oued Ouchaïeh, qui est en passe de devenir le repaire des bandits de grands chemins.