Cette année encore, le paysage urbain n'a pas échappé à ce constat habituel l Dans certains quartiers, les habitants se sont constitués en groupes pour procéder à des opérations de nettoyage. Les Algériens ont célébré, mardi, à l'instar de tous les musulmans à travers le monde, la fête de l'Aïd El Adha en procédant au rituel sacrifice du mouton. La fête de l'Aïd El-Adha a été marquée également par l'échange de vœux et les visites familiales. En dépit des recommandations et autres «dispositions nécessaires» pour assurer la continuité du service public, il n'en demeure pas moins que plusieurs commerces de denrées indispensables comme le lait et le pain ont fermé boutique durant les deux jours de l'Aïd, dans l'Algérois. Dans plusieurs quartiers, le pain était introuvable et il fallait recourir aux galettes maison afin de subvenir aux besoins de la famille. Idem pour le lait en sachet dont la pénurie dure depuis plusieurs jours. «Il faut se réveiller de bonne heure et réserver les sachets à l'avance chez l'épicier du coin» témoigne un résidant d' Hussein Dey qui poursuit que le prix du lait en poudre a connu une hausse vertigineuse passant de 50 à 80 DA dans certaines supérettes. Pour les transports, certains taxis ont assuré la permanence et les bus de l'Etusa ont répondu présent dans plusieurs quartiers. L'opportunisme, le monopole et la spéculation ont de beaux jours devant eux. En matière d'hygiène, certaines APC ont été, comme à l'accoutumée, déficientes en la matière. Les ordures se sont amoncelées dans les moindres recoins des agglomérations, comme tous les ans. Cette année encore, le paysage urbain n'a pas échappé à ce constat habituel. En plus des résidus de sang qui maculent les entrées d' immeubles, des bottes de foin et des restes d'estomacs de moutons jonchaient les trottoirs et les espaces attenants aux immeubles, donnant à ces derniers des allures de décharges à ciel ouvert. Les odeurs nauséabondes empesteront l'air ambiant des jours durant, et les moustiques trouveront également de quoi se sustenter pour longtemps. Les citoyens, pour qui il est impossible d'envisager, pour la circonstance, d'autres moyens que ceux mis à leur disposition par les APC, continueront de subir les conséquences de cette situation qui dénote un laisser-aller avéré. Heureusement que dans certains quartiers, les habitants se sont constitués en groupes afin de procéder à des opérations de nettoyage des lieux d'abattage et des cages d'escaliers de leurs immeubles, comme cela a été le cas à la cité Sellier, à Hydra ou dans d'autres quartiers. «Nous sommes obligés de faire ainsi, si nous aspirons à vivre dans un quartier sain. Nous avons des enfants et nous ne voulons pas qu'ils grandissent dans un milieu où les ordures s'entassent et où les déchets domestiques sont dans chaque coin et recoin», témoigne un habitant de ce quartier. Et comme chaque année, les services vétérinaires étaient bel et bien présents pour le contrôle des moutons dans certains lieux d'abattage comme cela a été le cas à Hydra.