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«Un auteur n'a pas de géographie» Abdelkader Djemaï. Romancier
Publié dans El Watan le 18 - 11 - 2010


Le romancier algérien Abdelkader Djemaï, 62 ans, vit en France depuis 1993. Il est auteur d'une dizaine de romans. Au début 2010, les éditions Barzakh ont publié en un seul volume trois de ses romans, une nouvelle et des extraits d'interviews, une manière de redécouvrir ce romancier, ancien journaliste, aux lecteurs algériens. Abdelkader Djemaï était présent au quinzième Salon international du livre d'Alger (Sila). -Au dernier Salon international du livre d'Alger (Sila), vous avez proposé la création d'un fonds national pour la traduction. Pourquoi cette proposition ? Il serait bien que le lectorat ait une autre version d'un livre en arabe ou en français. C'est aussi une façon de capter le lectorat, c'est peut-être plus pratique. Cela permet d'enrichir les fonds des bibliothèques et faciliter la circulation des ouvrages. Il n'y a pas que la traduction. Il faut élaborer des anthologies. Il faut, d'une certaine manière, «rapatrier» le patrimoine littéraire national en arabe ou en français. -Ce n'est pas encore le cas maintenant … Non. Si vous prenez la bibliographie algérienne en langue française, vous trouvez que c'est la plus riche du monde, beaucoup plus riche que celles des Canadiens ou des Suisses par le nombre des auteurs et des livres publiés. C'est un patrimoine formidable, riche et divers. Plusieurs générations y ont contribué comme celles des Kateb Yacine, Mohamed Dib, etc. En cinquante ans, il y a eu trois temps de production littéraire : la génération de Kateb, celle des années 1960 et celle d'aujourd'hui. -Abdelkader Djemaï est principalement édité en France, pourquoi ? Oui, et mes livres n'ont jamais été traduits en arabe. J'ai publié deux romans en Algérie, Mémoires de nègre et Saison de pierres. Je suis parti en France où j'ai publié plusieurs autres romans tels que L'été de cendres et Sable rouge, une quinzaine de livres, il y a au moins un qui soit bon pour la traduction ! Je ne parle pas pour moi. Je me cite en exemple. Je dis qu'il serait fructueux et utile de découvrir tout ce patrimoine… -Les éditions Barzakh ont publié en un seul volume trois de vos romans, Gare du Nord, Camping et Le nez sur la vitre… C'était la trilogie sur l'immigration, mais il n'y pas que ce thème que je traite. J'évoque l'errance, les questions sociales, etc. Dans Un moment d'oubli, je reviens sur des problèmes franco-français. Un auteur n'a pas de géographie. La géographie est dans sa tête Il n'y a pas de frontières… Pourquoi s'enfermer dans des frontières. Il faut toujours s'ouvrir à l'universel. Tous les auteurs rêvent d'être traduits dans plusieurs langues pour une meilleure circulation de leurs œuvres. La littérature de Abdelkader Djemaï est marquée par des textes courts… Pour moi, la littérature est d'aller à l'essentiel, faire vite et essayer d'être efficace. Ma prétention n'est pas de faire de la littérature pour la littérature. Je fais ce qui semble utile d'écrire. Je n'aime pas la graisse dans les textes, «les gros trucs». -Ce n'est pas lié à votre ancien métier de journaliste… Vous avez peut-être raison. L'efficacité, le terrain, le détail, une poignée de mots pour raconter une histoire, tout cela, sauf que là, il y a des personnages qui permettent de développer un peu. -Dans Camping, vous vous êtes mis dans la tête d'un garçon de 11 ans, pas évident, avouez-le ? Trouver la voix de ce garçon m'a en effet pris beaucoup de temps. J'ai mis quinze ans pour écrire Camping. Cela n'a pas été facile. Je travaille quand j'ai la voix du personnage. De cette manière, la moitié du livre est écrite, même si je n'ai pas rédigé une seule ligne, mais j'ai la couleur et le jeu. Et le jeu permet de s'engager. -Quel regard portez-vous sur la littérature algérienne actuelle ? La production est là. Le temps nous renseignera sur l'évolution. La littérature, ce n'est jamais l'immédiateté. Ce n'est pas comme un article de presse. Il faut lire celui-ci ou celui-là et les choses se mettent lentement en place. Seulement, il ne faut pas oublier d'être dans la durée. La seule ligne rouge est celle de faire une œuvre de qualité et d'aborder toutes les thématiques. Chaque livre trouvera son lecteur. On est aujourd'hui dans la littérature de la durée. La littérature de l'urgence, c'est du passé. -Vous venez de publier un livre sur le peintre français Henri Matisse… Matisse à Tanger, Zorah sur la terrasse. Le peintre français a fait deux voyages à Tanger au Maroc. Il s'agit d'un récit où j'évoque mon grand-père, je parle d'Oran… Il y a une part autobiographique assez importante. Je suis allé à Tanger sur les traces de Matisse qui a visité la ville en 1912 et en 1913. J'ai remonté le temps et analysé le regard sympathique de Matisse sur la société arabe.

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