Une étude fait ressortir que le glissement ne menace pas la totalité de la ville. Le conseil de wilaya a examiné, hier, le projet de confortement du glissement de terrain qui menace une partie de la ville de Aïn El Hammam. Devant les responsables des secteurs concernés, les représentants du bureau d'études ont présenté une nouvelle carte de constructibilité de la zone touchée par le glissement. Plusieurs points importants se dégageaient de l'exposé des deux experts. Cette étude, qui a nécessité une année de travail sur les lieux, fait ressortir que le glissement ne menace pas la totalité de la ville. Seule une partie de cet affaissement, qui s'étend sur deux hectares, représente un degré de dangerosité élevé. Cet espace a déjà montré le risque au niveau de la rue Amirouche qui y trouve son assise. Ainsi donc, les experts préconisaient une solution à plusieurs étapes. Après avoir examiné et évalué l'impact et une étude globale des aléas, une panoplie de mécanismes a été suggérée aux responsables locaux pour dégager une enveloppe financière. Tout d'abord, l'urgent, selon ces derniers, est le blocage du glissement avant de décharger la tête de l'affaissement. Une paroi berlinoise semblait requérir l'unanimité des représentants du bureau d'études. Puis vient la nécessité de réorienter les voies et les canalisations d'eau. Enfin, un plan de régulation de l'urbanisation délimitant le degré de risque a été établi. Sur ce point, le premier responsable de la wilaya préconisait, dans son intervention, le durcissement de ces mécanismes. Selon lui, la fluidité de ces mécanismes pourrait à court terme, conduire à brouiller le travail des servi-ces techniques et de l'urbanisme. Pour mener à bien ce projet, il suggérera également aux représentants du bureau d'études une fiche exhaustive des coûts de chaque étape. Sur un autre registre, les responsables locaux se sont accordés sur la nécessité de mener une campagne de proximité afin de sensibiliser les populations concernées sur les menaces que représente ce glissement. La collaboration des citoyens est primordiale sachant la poursuite fort probable de la démolition d'autres habitations. Par ailleurs, il est à noter que les glissements ne menacent pas uniquement la ville de Aïn El Hammam. A quelque 50 kilomètres au nord du chef-lieu de la wilaya, une partie de la ville littorale de Tigzirt se trouve aussi sous la menace d'un gigantesque affaissement qui s'étend à des kilomètres à l'intérieur de la mer. Seule l'urgence dictée par le degré de risque sur la vie des populations donnait la priorité à Aïn El Hammam. Enfin, si ces deux cas semblent être les plus dangereux, il n'en demeure que plusieurs axes routiers à travers les communes sont en proie à des affaissements. Dans certaines localités, les glissements de terrains menacent les maisons depuis déjà des années, à l'instar de Tala Taghla dans la commune de Boudjima. Une cartographie générale de la wilaya devient une nécessité impérieuse. Elle déterminera les règles futures d'urbanisation, qui épargneront des vies humaines et la perte des budgets.