La dernière session de l'APW de Béjaïa a été marquée par une décision tant attendue par la population. Un milliard de dinars ont été dégagés pour engager une étude d'un nouveau plan de circulation dans la ville. Une mesure salutaire, s'il en est, sachant la situation qui règne en la matière. Un avis d‘appel d'offres sera incessamment lancé par la direction de l'administration publique pour retenir un des bureaux d'études qui auront soumissionné. Une opération qui prendra quelques mois avant que le nouveau plan voie le jour. Un nouveau plan qui tiendra compte évidemment de la réalisation des trémies en projet dans les principaux carrefours de la ville. Ce nouveau plan ne sera donc applicable qu'après l'achèvement de ces projets. Le nouveau plan de circulation sera centré, croit-on savoir, sur un point nodal qu'est la nouvelle gare routière dont l'inauguration est imminente. C'est à partir de cette structure que tout partira. Les lignes de transport public de voyageurs y prendront le départ vers les différents quartiers de la ville. En attendant, les usagers de la route doivent prendre leur mal en patience. La situation n'évolue guère. Bien au contraire, elle se complique chaque jour. Circuler en voiture ou en bus dans la ville de Béjaïa est une expédition. Et ce ne sont pas les milliers d'automobilistes qui nous contrediront, eux qui roulent à pas de tortue et se voient bloqués à chaque intersection, rythmée par des bouchons interminables. Les embouteillages asphyxient la capitale des Hammadites. Le constat est unanimement partagé. Le nouveau plan de circulation est attendu avec impatience. Depuis le lancement du projet de réalisation de la trémie d'Ihaddaden, la situation s'est aggravée. Elle s'aggravera encore davantage lorsque celle prévue au carrefour d'Aâmriw sera lancée. Aux heures de pointe et parfois en dehors, des goulots d'étranglement se forment un peu partout. Pare-chocs contre pare-chocs, les véhicules peinent à avancer. Les usagers sont contraints de patienter de longues minutes pour avancer de quelques mètres. Les nerfs sont souvent à bout. Des scènes indescriptibles s'invitent donnant lieu à des spectacles qu'on ne peut imaginer que dans des situations de catastrophe. Il est urgent, voire impératif que des solutions soient trouvées. Si l'étude d'un nouveau plan de circulation en est une, il reste qu'elle ne peut être appliquée tant que les projets de trémie ne sont pas totalement achevés. D'autres solutions sont également possibles. Il suffit pour les élus de mettre la pression sur les pouvoirs publics. Le tramway et le téléphérique dont on a souvent parlé peuvent constituer à eux seuls les moyens adéquats mettant fin à cet «enfer». Il est clair que les solutions existent, mais là où ça coince, c'est au niveau des inscriptions des priorités. N'est-ce pas par là que brille le rôle des élus locaux? Pour le citoyen, le fait d'évoquer ces solutions est en soi un pas en avant. On garde cependant espoir de voir le geste joint à la parole.