Près de 400 locaux à usage professionnel et commercial, relevant de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de la wilaya de Blida, sont, à ce jour, abandonnés. Ils ont fait l'objet d'une proposition de vente par adjudication à deux reprises, puis d'une procédure de vente de gré à gré, mais ces opérations ont été déclarées finalement infructueuses faute de preneurs. Résultats : ces locaux ont été transformés en lieux de débauche au vu et au su de tout le monde.Délits, vente et consommation d'alcool et de drogue, prostitution, proxénétisme sont autant de graves phénomènes qui sont pratiqués à l'intérieur même de ces locaux. Les jeunes délinquants peuvent s'adonner à leurs différents vices en toute quiétude et impunité. Certes, les éléments de la gendarmerie ou de la Sûreté nationale font, de temps à autre, des «descentes» dans ces endroits «chauds», notamment le soir, afin de combattre ces phénomènes, mais c'est toujours la loi de ces délinquants qui semble l'emporter. Rien qu'au niveau de la commune de Ouled Yaïch, l'on dénombre l'existence d'une centaine de locaux qui posent problème aux riverains depuis deux ans déjà. Les fréquentations très douteuses de ces endroits ont rendu la cité des 300 Logements, à titre d'exemple, invivable. «Les bandits et les délinquants ont trouvé leur point de chute dans ces locaux. Du coup, notre cité est devenue mal fréquentée et souffre de l'absence de sécurité», s'indigne un groupe de riverains. Le même phénomène concerne aussi la cité H'ssaynia de Bouinan et autres cités abritant des logements sociaux locatifs implantés à Meftah, la Chiffa et Larba. Des locaux appartenant à l'AADL ou réalisés au titre du programme présidentiel de 100 locaux par commune connaissent également le même problème, notamment au niveau de Ouled Yaïch et de Boufarik. La plupart de ces locaux ont été saccagés et risquent encore de se détériorer. Selon M. Ghris, premier responsable de la gestion immobilière au niveau de l'OPGI de Blida, cet office qui dégage sa responsabilité quant au détournement de la vocation de ces locaux, fait de son mieux pour qu'ils trouvent preneurs. Néanmoins, ce sont surtout les endroits où sont implantés ces locaux qui posent problème. «Suite à l'infructuosité des procédures de vente par adjudication, nous proposons la vente de ces locaux de gré à gré. Nous pratiquons aussi des prix battant tous les records, puisqu'on estime, en moyenne, le droit au bail à seulement 30 000 DA le mètre carré», nous a-t-il déclaré, avant de poursuivre : «La superficie de nos locaux varie de 9 à 84 m⊃2;. Nous avons même sollicité les institutions et organismes nationaux, à l'instar des administrations publiques, la Sûreté nationale, la poste et Sonelgaz pour qu'ils ouvrent des annexes de proximité à l'intérieur de ces locaux.» Pour rappel, la direction de la santé de la wilaya de Blida allait récupérer, l'année dernière, certains locaux situés à Ouled Yaïch, à Bouarfa, à Mouzaïa et à Bouinan, pour les transformer en salles de soins de proximité. Une initiative non encore concrétisée à ce jour.