L'interdiction à la circulation routière aux engins lourds, entre 6h et 19h sur l'axe Berrouaguia-Blida, ne semble pas contribuer de manière significative à la fluidification du trafic routier sur la RN1. Depuis au moins une vingtaine de jours, les usagers de cet axe routier se retrouvent souvent bloqués au niveau des gorges de la Chiffa. De longues files de véhicules, qui progressent à pas de tortue, se forment presque quotidiennement sur plus de 12 km au niveau des gorges de la Chiffa, un tronçon qui relie les wilayas de Blida et de Médéa. Les week-ends c'est encore pire, comme nous le confirment bon nombre d'usagers de la RN1. «Nous sommes obligés de supporter quotidiennement ce stress. La file des voitures commence à se former à partir du lieudit la Citadelle, relevant de la wilaya de Blida, et va jusqu'à dépasser le seuil de la commune d'El Hamdania relevant de la wilaya de Médéa.» «Sur une bonne douzaine de kilomètres, on passe trois quarts d'heure à rouler à une vitesse d'à peine 15 km à l'heure !», lâche un chauffeur d'un véhicule de transport en commun qui affirme que le nombre de navettes qu'il a l'habitude de faire entre les deux villes s'est nettement réduit. «Sur un aller-retour, vous avez plus de 1 heure et demie de temps perdu», ajoute-t-il. La raison en est surtout la dégradation de la partie de ce tronçon routier reliant deux tunnels, après que la couche superficielle du pavé goudronné ait été grattée sur quelques centaines de mètres. Ceci provoque un ralentissement obligé des véhicules et crée en aval et en amont des chaînes interminables de voitures, engorgeant progressivement la circulation routière. Selon nos sources, entre les deux tunnels, le tronçon routier est exclusivement constitué de systèmes de ponts collés reliés à la partie superficielle, à fleur du pavé goudronné, par des systèmes de joints. Ces derniers sont hors d'usage du fait de l'usure et n'ont pas été remplacés jusqu'à maintenant. «Là, il faut ralentir au maximum pour éviter d'endommager le véhicule», nous dit un automobiliste. Cette partie du tronçon routier relève surtout de la wilaya de Blida où souvent la fluidité de la circulation pose problème. Par ailleurs, l'incivisme de certains citoyens se rendant à cet endroit ajoute, d'après des automobilistes, à la complexité du trafic routier au niveau des gorges de la Chiffa. «Certains stationnent n'importe où, les va-et-vient sont incessants et l'exiguïté de la RN1 ne facilite pas les choses», nous dit un habitué de ce tronçon.