Les autorités d'occupation marocaines ont interdit aux familles sahraouies de rendre visite à leurs proches détenus à la Carcel negra (prison noire) dans la ville occupée d'El Ayoun, au motif qu'ils se trouvaient dans le camp de Gdeim Izik, a indiqué le collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'homme (CODESA). C'est la troisième fois que les autorités marocaines recourent à une telle mesure «arbitraire» après avoir encerclé la prison et interdit les visites suivant les instructions de la délégation générale de l'administration pénitentiaire marocaine, rapporte mercredi l'agence de presse sahraouie (SPS), citant le CODESA. Depuis le massacre de Gdeim Izik, la plupart des familles passent leurs journées devant les commissariats, les tribunaux, les hôpitaux et les prisons à la recherche de leurs proches après le refus des autorités marocaines de se prononcer sur leur sort, qui a suscité le mécontentement des familles qui demeurent très inquiètes, a ajouté la même source. Selon le CODESA, la plupart des familles étaient surprises lundi à la lecture de la liste des Sahraouis détenus à la Carcel negra pour avoir participé au camp de Gdeim Izik et aux manifestations d'El Ayoun occupée sans qu'il ne soit permis à leurs familles de leur rendre visite ni de leur faire parvenir de la nourriture, des vêtements, des produits d'hygiène et des couvertures. Les autorités marocaines ont également interdit aux familles des Sahraouis blessés par balle de rendre visite à ces derniers dans l'hôpital militaire d'El Ayoun occupée où ils continuent de se faire soigner en attendant des poursuites judiciaires pour des charges «pénales».