La balance commerciale de l'Algérie a réalisé durant les dix premiers mois 2010 un excédent de 12,99 milliards de dollars, contre seulement 1,58 milliard de dollars durant la même période en 2009, selon des données des Douanes algériennes, citées par l'APS. Les exportations ont atteint 45,81 milliards de dollars, contre 34,99 milliards au cours de la même période de l'année écoulée, en hausse de 30,92%. Quant aux importations, elles se sont établies à 32,82 milliards de dollars contre 33,41 milliards de dollars au cours de la même période en 2009, accusant ainsi une légère baisse de 1,78%. L'amélioration du commerce extérieur durant cette période de l'année s'explique notamment par l'augmentation de plus de 30% des recettes des exportations d'hydrocarbures grâce à la hausse des prix du brut et par une légère baisse des importations notamment des demi-produits avec -5,68% et les biens de consommation non alimentaires avec (-4,47%). Sur le montant global des exportations, les hydrocarbures ont représenté 96,94% en s'établissant à 44,41 milliards de dollars lors des dix premiers mois 2010, contre 34,15 milliards durant la même période de 2009 (+30,03%). Quant aux exportations hors hydrocarbures, elles demeurent faibles, avec seulement 1,40 milliard de dollars, soit 3% des exportations globales. Les principaux produits hors hydrocarbures exportés sont constitués du groupe demi-produits, les biens alimentaires et les produits bruts. Les exportations des autres groupes ont enregistré des baisses, il s'agit des biens de consommation non alimentaires avec 28 millions de dollars (-30,57%) et des biens d'équipements industriels (20 millions de dollars) enregistrant ainsi une «importante baisse» de 47,53%. Les exportations hors hydrocarbures sont destinées aux pays de l'Union européenne et vers le Proche et le Moyen-Orient. La persistance de la faiblesse des exportations peut être expliquée, outre par le manque d'exploitation des opportunités offertes dans l'Accord d'association avec l'Union européenne, par la nature du marché européen très concurrentiel et par les conditions non tarifaires imposées par l'Union européenne auxquelles il est nécessaire de s'adapter, notamment les normes. En fait, il ressort assez clairement que l'Algérie exportatrice hors hydrocarbures souffre de deux maux principaux, une offre insuffisante de produits et un manque d'expertise dans les métiers de l'exportation. Cependant, malgré le faible pourcentage d'exportation hors hydrocarbures, il convient de rappeler que celles-ci progressent régulièrement, que l'éventail de produits s'élargit et que le nombre de pays de destination progresse. Les autres groupes de la structure des importations ont par contre enregistré des hausses relativement «importantes», il s'agit notamment des groupes «énergie et lubrifiants» qui ont totalisé 667 millions de dollars en hausse de 59,54%, de celui des «biens d'équipements agricoles» avec 268 millions de dollars (+32,03%) et des «produits bruts» avec près de 1,14 milliard (+15,01%). Par ailleurs, l'Algérie a affiché durant le mois d'octobre dernier une tendance baissière de son excédent commercial qui s'est établi à 959 millions de dollars, contre 1,14 milliard durant la même période 2009, en baisse de plus de 16%. Une situation expliquée par une hausse «plus importante» des importations (9,38%) que des exportations (2,44%). En effet, le volume des exportations est passé de 3,15 milliards de dollars en octobre 2009 à 3,44 milliards au cours du même mois en 2010, et celui des importations de 4,3 milliards de dollars à 4,4 milliards pour les mêmes périodes considérées. Les Etats-Unis sont restés en octobre 2010 le principal client de l'Algérie suivis par l'Espagne. La France demeure le principal fournisseur de l'Algérie avec 13,25 % des importations suivie par l'Italie (9,36%) et la Chine (8,37%).