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ABECEDARIUS
Publié dans El Watan le 27 - 11 - 2010

Arthur Rimbaud (1854-18891) qui avait commencé, dès sa première enfance, à apprendre la langue arabe, aurait aimé à coup sûr cette belle traduction de ses œuvres complètes et, bien sûr, rencontrer les poètes de la modernité dans le monde arabe.
On dit qu'il avait les «semelles de vent», ou encore, «devant», pour une autre herméneutique. Lui que rien ne pouvait gêner dans ses mouvements, physiques comme cérébraux, avait, néanmoins, le regard toujours braqué en direction de la vieille Europe en dépit de ce que prétendent ses biographes. La preuve ? Eh bien, une fois terrassé par un mal incurable, il a préféré revenir chez lui, sur une civière, car il ne se voyait pas mourant au sud du Yémen, encore moins en Abyssinie.
Ce Rimbaud qui a fait le bonheur de ses biographes, depuis la fin du XIXe siècle, vient donc, d'un pas majestueux, de renouer avec ses premières amours, entendez la langue arabe. Le lecteur, arabisant bien sûr, n'a pas affaire à un «tronçon immobile», tel qu'il s'était qualifié lui-même lors de son admission à l'hôpital de Marseille en 1891, ni à un homme meurtri, dans sa peau et dans son âme, au point de clamer tout haut : «Je n'ai jamais connu personne qui s'ennuyât autant que moi», mais, bel et bien, à un poète dont la légende reste à l'égale d'elle-même dans toutes les langues où on l'a faite passer.
Certes oui, si quelques-uns de ses textes poétiques avaient déjà été traduits en arabe, avec fortes réussites, dans les années soixante du siècle dernier, ce poète au pouvoir démiurgique en quelque sorte, il faut le reconnaître, est resté très longtemps sur la liste d'attente avant de faire ce passage obligé. Les poètes et les traducteurs du Moyen-Orient avaient, peut-être, préféré donner la parole en langue arabe aux poètes anglo-saxons, pensant ainsi que la modernité poétique se trouvait en Angleterre et aux Amériques plutôt qu'ailleurs.
Ne dit-on pas en littérature arabe classique que la rhétorique proprement dite, une fois bien maîtrisée, permet d'accomplir des merveilles, voire vouloir parfois bousculer l'ordre religieux ? Le grand écrivain irakien, Kadhim Djihad, vivant depuis des décennies en France, s'est fait le porte-parole de Rimbaud, en langue arabe, et avec quelle éloquence !
En alchimiste du verbe, Kadhim Djihad a su dès le départ qu'il était en présence d'un poète «qui s'est formé dans la solitude», et qu'il fallait savoir révéler à une autre sensibilité, foncièrement différente celle-là, de celle du lecteur français et européen d'une manière générale. Rimbaud, en arabe, est peut-être truffé d'un appareil critique assez encombrant, mais, nécessaire à l'appréciation de l'imagerie et de la sonorité initiales : les «voyelles» en langue française ont donc fait un joli passage vers les «voyelles» en langue arabe, et c'est beaucoup dire ! Ce nouveau passeur, pour rendre le texte rimbaldien beaucoup plus clair, a donné la parole à deux autres poètes, l'un français, l'autre moyen-oriental, qui, à leur tour, se sont appliqués, chacun selon sa sensibilité, à expliquer quelques aspects un peu difficiles de Rimbaud poète, et de Rimbaud homme donnant l'impression de vivre sur les limbes du monde.
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