Les négociations en vue de la signature de l'accord Open Sky entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique (USA) sont sur le point d'aboutir. L'information a été donnée par le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, en marge du séminaire sur la sécurité aérienne organisé, hier, à l'hôtel El Djazaïr, à Alger. « Les négociations sont sur le point d'aboutir. Il nous reste seulement à nous entendre sur les modalités de l'application de cet accord », nous a déclaré le ministre. La conclusion de cet accord devant permettre l'ouverture du ciel entre les deux pays était, rappelons-le, en négociation depuis septembre 2003. Ainsi, la signature de l'accord en question devra intervenir très prochainement, d'autant plus que, de l'avis même de l'ambassadeur des USA en Algérie, les deux parties ont montré leur volonté de le parapher. S'exprimant sur la question de la sécurité aérienne et la position de l'Algérie en matière de respect des normes internationales de la sécurité, Mohamed Maghlaoui s'est montré rassuré sans pour autant être confiant, car la sécurité aérienne, a-t-il dit, ne se mesure pas uniquement sur le plan national. Selon lui, l'Algérie est classée parmi les premiers pays au monde en matière de sécurité aérienne. « Les résultats de l'audit de suivi des services de l'aviation civile, effectué par l'OACI du 27 au 29 juin 2004, ont classé l'Algérie parmi les 10 premiers pays qui sont dans les normes en matière de sécurité aérienne », a-t-il souligné. Et d'ajouter : « Sur les 23 recommandations demeurant ouvertes depuis l'audit de 2000, seules 9 restaient à satisfaire, parmi lesquelles 5 ont été retirées dès la publication des textes réglementaires y afférents. Les autres recommandations portaient sur les aspects organisationnel et financier de l'autorité chargée de l'aviation civile. » Pour lui, l'Algérie n'a ménagé aucun effort pour honorer son engagement et sa détermination à mettre en œuvre l'ensemble des actions prévues dans le but de mettre en place un système de supervision de la sécurité aérienne conforme aux normes internationales en vigueur. C'est dans cette perspective, a-t-il indiqué, qu'un nouveau texte législatif est en préparation. « Ce texte actuellement en phase de finalisation devra incessamment introduire des organes spécialisés chargés de la régulation, de la supervision et du contrôle des activités de l'aviation civile », a-t-il expliqué. Cela entre, a-t-il précisé, dans le cadre d'une réforme en profondeur des institutions de l'aviation civile. Des actions dans ce sens sont déjà engagées. Il s'agit notamment du renouvellement de la flotte d'Air Algérie, la mise aux normes internationales de la base de maintenance de la compagnie nationale et la mise en exploitation prochaine de la nouvelle aérogare d'Alger, conformément aux normes mondiales de sécurité et de confort. Cependant, ces actions doivent être, selon lui, accompagnées de la formation des différents personnels. « Un vaste programme est, à ce titre, en cours d'élaboration », a-t-il lancé. De son côté, Paul Luis Arsalian, expert français et spécialiste des enquêtes et des analyses dans la sécurité aérienne, a attesté que l'Algérie fait partie des pays qui veulent être à la pointe en matière de sécurité aérienne.