Le CEM Amara Foudhil, dans la localité de Maramane (commune de Blida), souffre d'un manque flagrant de commodités les plus élémentaires. Le collège fonctionne toujours sans chauffage central. Les radiateurs existent, mais ils ne servent à rien car l'établissement n'est pas raccordé au gaz de ville. L'état des équipements pédagogiques laisse aussi à désirer. Les élèves se disputent souvent les chaises et les tables qui sont dans un état lamentable, et la salle des professeurs est très exiguë et manque également de chaises. Les démarches entreprises par le directeur de l'établissement, auprès de la direction de l'éducation de la wilaya de Blida, depuis 2005, n'ont donné que de piètres résultats, nous a-t-on affirmé. «Après les démarches menées par le directeur de notre établissement, seules trois classes, sur un total de huit, ont été équipées en meubles», assure une enseignante, qui affirme par ailleurs, que plusieurs commissions ont été dépêchées dans cet établissement, en vain. «Ils ont même filmé et photographié le site sans pour autant que la situation change d'un iota», déplore-t-elle. La cour du CEM fait en même temps office d'espace où l'on pratique le sport scolaire, alors qu'elle «n'est même pas adaptée à la marche à pied, vu les multitudes de crevasses boueuses ça et là, et qui constituent, en cas de chute, un véritable danger pour les élèves», ajoute notre interlocutrice. Par ailleurs, cet établissement ne dispose toujours pas d'une cantine jusqu'à maintenant, alors que celle-ci est considérée comme nécessaire pour alléger, un tant soit peu, la souffrance des élèves, dont beaucoup sont issus de familles démunies. Les collégiens qui fréquentent cet établissement viennent pour la plupart de zones rurales éloignées du CEM, alors que la desserte en bus est quasiment absente. Les enseignants souffrent aussi du même problème. Cette situation a, selon nos interlocuteurs, fait que l'établissement n'a fonctionné jusqu'à l'année dernière, qu'avec des enseignants remplaçants qui après quelques mois d'exercice ont fui le CEM. «Parfois, nous sommes obligés de recourir aux transporteurs clandestins pour nous rendre à notre lieu de travail et nous avons toujours des appréhensions quant à l'identité de ceux qui nous accompagnent. Les rares bus qui font la navette entre Blida et Maramane n'offrent pas plus de sécurité», témoigne une autre enseignante. Enfin, vu ces conditions difficiles dans lesquelles évoluent les élèves et les enseignants, il n'est guère étonnant qu'en termes de résultats scolaires, le CEM Amara Foudhil ait été classé, en 2009, sdernier établissement dans la wilaya de Blida.