Souffrance n Le CEM d'Aït Imghour, relevant de la commune de Méchtras, ne dispose pas des commodités élémentaires pour assurer un bon rendement scolaire des élèves. Ouvert depuis le deuxième trimestre de la précédente année scolaire, cet établissement ne dispose, jusqu'à ce jour, ni de cantine, ni de chauffage, ni de transport. Les élèves de ce CEM habitent au village Aït Imghour perché sur les hauteurs d'une colline, a près de 3 km de l'établissement. Au début de l'année scolaire, en guise de repas équilibré – d'autant que ces élèves fournissent beaucoup d'efforts pour rejoindre leur établissement –, on leur donnait du pain, deux portions de fromage et un yaourt. «C'est inadmissible et honteux de donner à des élèves un repas froid et les renvoyer dans leur salle de classe pour étudier», s'indigne un parent d'élève venu chercher sa fille. Pour manger et prendre des forces, les élèves sont transportés quotidiennement par des bus de la commune de Méchtras, pour manger à la cantine d'un autre CEM situé au chef-lieu de la commune. Outre l'absence de cantine, les élèves de ce CEM doivent parcourir à pied les trois kilomètres séparant leurs maisons de l'établissement. portant de lourds cartables, pesant, dans certain cas, 7 kg, ces écoliers souffrent quotidiennement. En hiver la situation empire d'autant que certains tronçons sont des sentiers et des passages accidentés, souvent boueux en hiver sans parler des trous, çà et là, tout au long de leur chemin. A cela s'ajoute le vent glacial soufflant en rafales. Alors que les plaines sur lesquelles est bâti l'établissement sont blanches de givre, les élèves grelottent de froid dans des salles de classe qui ne disposent pas de chauffage et ne pouvant ainsi suivre convenablement leurs leçons. Interrogé sur ce problème, le P/APC nous indique à ce propos : «Je pense que la direction de l'éducation pourra accorder un budget pour le chauffage, d'autant que le raccordement au réseau ne nous coûtera pas cher vu que les tuyaux du gaz de ville passent à proximité de cet établissement.» Il faut préciser que le CEM ne dépend pas de l'APC, mais de la direction de l'éducation qui doit dépêcher une équipe pour le raccorder au réseau de gaz de ville pour assurer le chauffage aux élèves. Il suffit juste de placer les chauffages au niveau des salles et de les raccorder au réseau. Malgré toutes les difficultés que rencontrent quotidiennement les élèves d'Aït Imghour, qui défient toutes les contraintes, les résultats réalisés par ces écoliers sont parmi les meilleurs au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou.
