Guérir le stress, l'anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse est le titre du livre, qui a eu un grand succès, de David Servan-Schreiber, psychiatre français. Ce dernier n'a pu cacher son émotion devant un public venu très nombreux, hier, à la Bibliothèque nationale du Hamma (Alger). L'invité de la Fondation Mahfoud Boucebci a parlé de la méthode dite de médecine complémentaire et qui fait appel aux ressources naturelles du corps humain. Il s'agit particulièrement de séances de respiration agissant sur le cœur qui rappellent celles du yoga, tai chi, chi gong, ainsi que la méditation. Le psychiatre français évoquera également la méthode EMDR (Eye mouvement desensitization and reprocessing) fondée par une psychologue américaine, Francine Shapiro. Une thérapie qui se base sur le fait de « bouger les yeux pour guérir l'esprit ». D'ailleurs avec une projection montrant une infirmière américaine souffrant de symptômes post-traumatiques, David Servan-Schreiber expliquera, à l'assistance, ce principe simple. Jusqu'ici, 18 études ont démontré l'efficacité de cette méthode. En France, indiquera-t-il, une femme sur trois sort de chez le médecin avec une prescription pour un antidépresseur. (Pour plus d'information : www.guerir.fr). Cependant, il insistera particulièrement sur ce qu'il appelle « la communication émotionnelle ». C'est-à-dire le contact régulier avec les personnes qu'on estime ou en compagnie de ceux avec qui nous nous sentons bien. Mais aussi et surtout sur une alimentation de type méditerranéen : huile d'olive ou de colza (jamais de tournesol), fromage de chèvre plutôt que de vache, du poisson au lieu de la viande (5 fois par semaine : sardine, anchois, maquereau, hareng, saumon), les légumes verts, yaourt et fruits. Aux Etats-Unis, la consommation de l'espadon est interdite aux femmes enceintes, avertira David Servan-Schreiber. De son côté, Teric Boucebci, président de la fondation Mahfoud Boucebci dira : « Au regard de l'expérience de notre fondation, de plus en plus de personnes présentent des symptômes post-traumatiques. Il y a une société où le stress a pris naissance. D'où la formation de thérapeutes algériens à ces nouvelles méthodes. »