Les immigrés génèrent d'énormes bénéfices à l'économie française, selon une étude réalisée par une équipe de chercheurs de l'université de Lille, dirigée par le Pr Xavier Chojnicki, et rendue publique lundi 06 novembre. Les immigrés reçoivent de l'Etat français 47,9 milliards d'euros mais ils reversent 60,3 milliards, soit un solde positif de 12,4 milliards d'euros pour les finances publiques qui ne représentent pourtant que la part monétaire de transferts bien plus importants, indique l'étude réalisée au bout de trois ans de recherches pour le compte du ministère français des affaires sociales, portant sur les coûts de l'immigration pour l'économie française. Se basant sur des chiffres officiels, les chercheurs ont décortiqué tous les grands postes de transfert d'immigrés. Il en ressort un solde très positif. Les 47,9 milliards euros que coûte l'immigration au budget de l'Etat pour 2009 sont ventilés ainsi: retraites avec 16,3 milliards, aide au logement: 2,5 milliards, RMI (Revenu minimum d'insertion): 1,7 milliard, allocation chômage: 5 milliards, allocations familiales : 6,7 milliards, prestation de santé : 11,5 milliards, éducation : 4,2 milliards. De leur côté, les immigrés reversent cependant au budget de l'Etat des sommes beaucoup plus importantes, selon l'étude qui indique que pour l'impôt sur le revenu, les immigrés versent : 3,4 milliards d'euros, l'impôt sur le patrimoine 3,3 milliards, impôts et taxes à la consommation : 18,4 milliards, impôts locaux et autres : 2,6 milliards, contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) et Contribution sociale généralisée (CSG) : 6,2 milliards, cotisations sociales environ 26,4 milliards d'euros. A ce solde positif de quelque 12,4 milliards d'euros, il faut ajouter d'autres revenus pas toujours monétaires mais d'une grande importance socio-économique, souligne l'étude qui relève que les immigrés occupent l'immense majorité des emplois dont les français ne veulent pas et 90% des autoroutes construites et entretenues avec de la main-d'oeuvre étrangère. Sans immigrés, indique encore la étude, les prix à la consommation (produits agricoles et autres) seraient bien plus élevés, la main-d'oeuvre étrangère étant moins bien payée. La comptabilité réalisée par les chercheurs de l'université de Lille fait ressortir aussi de profonds changements sociaux. Majoritairement jeunes, les immigrés sont de grands consommateurs : ils versent environ 18,4 milliards d'euros à l'Etat sur leurs dépenses personnelles, notamment en TVA. Les immigrés ont en outre modifié en profondeur le sport et les arts populaires français, relève-t-on par ailleurs. De plus, de nombreux métiers, en particulier dans les services, ne fonctionnent en France que grâce à l'immigration. Il ressort de l'étude que plus de la moitié des médecins hospitaliers dans les banlieues sont étrangers ou d'origine étrangère, que pas moins de 42% des travailleurs des entreprises de nettoyage sont des immigrés, que plus de 60% des ateliers de mécaniques automobile de Paris et de la région parisienne appartiennent à des mécaniciens et petits entrepreneurs d'origine étrangère. Dans l'avenir du système de retraites, les immigrés jouent également un rôle favorable, admet cette équipe de chercheurs.