Les agents de sécurité travaillant au barrage de Tichi-Haf dénoncent les conditions de travail «précaires» dans lesquelles ils exercent. Crée en 2004, leur détachement dépendait de l'agence nationale des barrages et des transferts. En 2008, ce corps passe sous la houlette des services de l'Hydraulique et compte actuellement 58 éléments. «Quelque soit notre tutelle les problèmes sont les mêmes», nous dira l'un des agents qui nous ont approchés pour exprimer leur ras-le-bol. «Nous travaillons 240 heures par mois au lieu de 176 heures sans que nous ne soyons payés en conséquence», dénoncent nos interlocuteurs qui affirment que leur salaire n'a connu aucune augmentation depuis 2004 en dépit de la revalorisation du SNMG. Les éléments de ce corps déplorent l'absence de couverture médicale et sociale. «Nous sommes chargés d'assurer la sécurité des lieux alors que notre propre sécurité n'est pas assurée», ironise Yahia, l'un des agents de sécurité. Contrairement à ce qu'avancent les plaignants, pour le chef d'exploitation, les horaires de travail sont aménagés d'une manière à garantir une récupération nécessaire aux travailleurs. Un système de 24 heures pour une période de récupération de 48 heures. «Même au cours des 24 heures durant lesquelles l'agent est sur place, il ne travaille en réalité que 8 heures. Les équipes se relayent par sentinelles» affirme notre interlocuteur. Quant aux autres questions, dont celles liées aux salaires, notre interlocuteur nous explique qu'elles relèvent des services d'Hydraulique. Toutes nos tentatives d'avoir la version des services concernés ont été vaines.