Pour étudier les relations intimes entre prise d'aspirine et cancers, les chercheurs se sont repenchés sur les grandes études comparant l'aspirine à un placebo ou à un autre produit - antiagrégant ou anticoagulant - en prévention des maladies cardio-vasculaires. L'aspirine est, en effet, l'un des traitements de fond classiques pour fluidifier le sang chez les individus à haut risque d'accidents cardiaques. Au total, sept essais ont ainsi été réanalysés, incluant 25 570 patients. Parmi eux, 674 sont décédés de cancers. Globalement, chez les malades sous aspirine, la mortalité par tumeur maligne s'est avérée réduite de 21% pendant la durée des études. Les bénéfices étaient encore plus marqués au-delà de cinq ans, avec une diminution de 34% tous cancers confondus, et même de 54% s'agissant des tumeurs gastro-intestinales.