Les résidents du bidonville Sonatro et de Diar El Kaf, implanté dans la commune de Oued Koreich, en contrebas de la carrière Jaubert, tirent la sonnette d'alarme. Quelque 335 familles risquent d'être emportées par les éventuels glissements de terrain surtout à l'approche de l'hiver. Cela en plus des interminables désagréments que provoquent les travaux d'exploitation de la carrière Jaubert. Le président de l'association du quartier, Ahmed Branci, dénonce ce qu'il qualifie de silence de l'APC de Oued Koreich à leur égard. Selon lui, le président de l'APC a été instruit par le wali d'Alger afin de procéder au relogement des familles habitant ce bidonville, suite « à une directive du président de la République », précise M. Branci. « Nous voulons un vrai toit ne serait-ce qu'un chalet », indique-t-il. Le P/APC, Saïd Sahi, se veut catégorique. « Je ne peux pas les prendre en charge. Ce sont des constructions illicites et il faut les considérer comme telles. Il y a des limites à ne pas dépasser », affirme t-il. Construire des baraques d'une façon illicite, ajoute le maire, tend à devenir un critère pour accéder, contre toute logique, à un logement en faisant valoir des risques que ces gens ont créé pour eux-mêmes avec un peu d'agitation, ce qui est dangereux. M. Sahi dément le fait qu'il a reçu des injonctions de la part du wali d'Alger quant au relogement des habitants de ce bidonville. « C'est une responsabilité que je ne peux pas assumer. Si je procède au relogement des gens de Sonatro qui s'y sont installés depuis quelques années, je dirais quoi à ceux de Climat de France qui occupent aussi des baraques depuis 1959 ? », s'interroge-t-il. Le président de l'APC précise que les résidence sont délivrées uniquement pour permettre aux enfants de Sonatro de suivre une scolarité normale.