Une eau douteuse dans les robinets à Toumiate Les habitants d'une partie de Toumiate, près du col d'El Kantour, entre Skikda et Constantine, se plaignent, depuis plus de trois jours, de l'eau douteuse qui leur est desservie. Ils évoquent une odeur très présente «analogue à l'odeur de l'essence». Cette situation les a, d'ailleurs, contraints de fermer leurs robinets en attendant de voir, voire de boire, plus clair. «Nous craignons une intoxication ou d'éventuelles maladies», ont-ils déclaré. En attendant, ils se ruent sur l'eau des sources, à défaut de se permettre de l'eau minérale, au prix souvent faramineux. Les autorités locales n'ont pas été, du reste, puisqu'elles ont demandé, à titre préventif, aux habitants de s'abstenir de consommer l'eau de robinet, en attendant d'élucider cette pollution qui ne dit pas encore son nom. Approché, le P/APC d'El Harrouch tiendra cependant à apporter plus de précisons, en affirmant: «Les citoyens sont venus nous faire part de la présence d'une odeur d'essence dans leur eau. Les services de l'APC et ceux de la santé se sont aussitôt déplacés sur les lieux où ils ont effectivement constaté que l'eau, qui parvient aux domiciles longeant un seul tronçon d'une ruelle, présentait certains caractères d'impureté. A première vue, et dans l'attente des résultats des investigations enclenchées, on suspecte plutôt la présence d'eaux usées et non d'essence. On a de suite engagé des travaux sur le réseau pour connaître l'origine de cette impureté et on a relevé que des habitants ont procédé à des piquages illégaux sur les réseaux. Plus grave encore, on a relevé que les canalisations de l'AEP se sont retrouvées en dessous de celles des eaux usées, ce qui est contraire aux normes de sécurité.» Et d'ajouter: «Il est vrai que la canalisation des eaux usées dans ces lieux date des années 1970, et nous allons bientôt procéder à son changement.» Le cri de détresse de Zohra Chalabi Zohra Chalabi, une malheureuse divorcée d'El Harrouch, s'est enfin résignée à parler et à évoquer ses mésaventures en déclarant à El Watan: «Je n'en peux plus aujourd'hui, j'ai trop patienté. J'ai trop attendu et je ne crois plus en rien. Je ne sais plus quoi faire… je suis perdue… aidez moi S.V.P. Aidez moi !» Zohra habite depuis plus de 17 ans dans une cave ou, plutôt, un vide sanitaire, à la cité de la Mosquée, en plein centre-ville d'El Harrouch, et sa situation s'est nettement aggravée après son divorce. «Mon ex-mari n'a pas supporté de telles conditions, alors il est parti, me laissant seule dans cette cave.», a-t-elle ajouté. Elle a, bien sûr, postulé pour un logement, mais, comme elle le raconte, l'ancien P/APC a tout fait pour l'exclure de cette possibilité. Elle insinue même, qu'un des responsables locaux, qu'elle évitera de nommer, lui aurait exigé «des dividendes» pour la porter sur la liste des bénéficiaires. Zohra a refusé de vendre son honneur en préférant vivre dans la précarité.Cette cave est traversée par une canalisation d'eaux usées, l'odeur y est insoutenable. «Cet espace m'est loué par un voisin. Depuis mon divorce, mes malheurs se sont aggravés», raconte-t-elle tout en pleurs. Et de continuer: «Celui qui me loue cet espace vient de m'ester en justice et me demande aujourd'hui de vider les lieux. Regardez, voilà le jugement du tribunal m'ordonnant de quitter ma cave. Je ne sais plus quoi faire ni où aller… J'implore les autorités locales pour m'aider…Qu'on ouvre une enquête quant à ma situation… je n'ai rien à cacher ni à me reprocher… Je ne demande qu'un toit pour m'abriter et préserver ma dignité.» Zohra risque aujourd'hui, et au plus tard demain, de se retrouver à la belle étoile à moins que…