Le président russe, Dmitri Medvedev, a estimé hier que la Russie n'était pas à l'abri de fuites similaires aux notes diplomatiques américaines publiées par le site WikiLeaks, lors d'un discours au Service de renseignement extérieur (SVR) russe. «Pour des raisons évidentes, personne n'est assuré contre de tels problèmes aujourd'hui et il faut en tenir compte dans notre travail», a-t-il déclaré au sujet de WikiLeaks, lors de ce discours au SVR, un service qui célèbre cette année ses 90 ans. M. Medvedev a par ailleurs estimé que les documents de WikiLeaks sur la Russie avaient eu des effets positifs : «Pour le renseignement, cela donne de nouveaux moyens d'analyse et permet de voir de quelle manière des concurrents potentiels te considèrent», a-t-il estimé dans des propos retransmis à la télévision. Les câbles diplomatiques américains révélés par WikiLeaks décrivent notamment M. Medvedev comme un dirigeant «falot et hésitant» et le Premier ministre Vladimir Poutine comme le «mâle dominant» de la direction russe. La Russie y est décrite comme un Etat corrompu et en recul démocratique. M. Medvedev avait déclaré, début décembre, que les révélations de WikiLeaks démontraient le «cynisme» des appréciations et des commentaires faits par les diplomates américains.