Accompagnée de ses proches collaborateurs au niveau des instances nationales du PT et de candidats locaux, Louisa Hanoune a animé hier, en fin de journée, un meeting de campagne dans la localité de Sidi Aïch, l'un des pôles politiques de la vallée de la Soummam. Un meeting qui, pour l'information, devait être tenu lundi dernier et qui a été reporté après le décès du père de Farès Naceri, membre de la direction nationale du parti et meneur d'une liste électorale pour les partielles du 24 novembre prochain. Devant une assistance nombreuse, la secrétaire générale du PT, fidèle aux analyses de sa formation, a estimé que « l'Algérie est sur une poudrière, tant sur le plan social, politique ou économique ». Et d'appeler les Algériens à faire preuve « de conscience et de sagesse pour maintenir le pays debout ». Déplorant les conditions sociales dans lesquelles se débattent les citoyens, elle indiquera que le pays a suffisamment de moyens pour leur assurer une vie décente, estimant qu'avec l'augmentation des recettes pétrolières, il y a opportunité à songer à l'augmentation des salaires des travailleurs, à créer une nouvelle dynamique d'emploi et de procéder à la « reconstruction » du pays. Abordant les événements qui ont secoué la Kabylie, Louisa Hanoune estimera une nouvelle fois : « Il y a eu une provocation délibérée pour déstabiliser cette région sensible », dans une opération qui visait toute la nation algérienne. Sur la lancée, la secrétaire générale du PT défend : « l'Etat algérien doit reconnaître la langue amazighe comme langue nationale et officielle, condition indispensable pour renforcer l'unité nationale et l'intégrité du pays. » Enfin, Louisa Hanoune déplorera le fait que les médias lourds, la télévision en premier, n'accordent que peu d'intérêt à la couverture de la campagne électorale pour les partielles. « Ces élections ont une valeur politique nationale même si elles ne concernent que quelques wilayas », a-t-elle encore estimé.