Elles sont en tout cinq formations politiques et trois listes indépendantes à mener une rude bataille électorale. La campagne électorale portant élection partielle du 24 novembre n'arrive toujours pas à connaître son envol dans la ville de Sidi Aïch, les postulants et les état-majors locaux se contentent pour l'instant des activités de proximité. Le seul parti à avoir osé un meeting populaire a vérifié à ses dépens l'indifférence citoyenne. Le FFS en l'occurrence, a cru bon d'initier un meeting le jour du marché dans l'une des plus grandes agglomérations de la Soummam, en l'occurrence Sidi Aïch où concourent 8 listes pour la prise des commandes de l'APC. Elles sont en tout cinq formations politiques et trois listes indépendantes à mener une rude bataille électorale. Animé par le secrétaire fédéral du FFS de Béjaïa, le meeting organisé à la place Boudiaf à Sidi Aich n'a pas drainé de monde, hier, jour du marché hebdomadaire. Pour une première sortie publique de grande envergure, elle fut tout simplement ratée si l'on considère la présence et la volonté du plus vieux parti d'opposition de récupérer sa place de «leader incontesté dans la Kabylie». Cela n'a pas pour autant empêché M.Bouiche Ikhlef et d'autres candidats de fustiger le pouvoir à travers les attaques portées à l'endroit de l'alliance et des autres listes, considérées comme «des relais du pouvoir qui tend à se déployer à travers la région». «Ils veulent étouffer les forces démocratiques dans la région», s'exclame le fédéral du FFS avant de revenir pour signaler que «c'est le groupe d'Oujda qui s'est emparé du pouvoir pour instaurer un système rentier». Parlant de la décennie noire, qui «a opposé les barbus et le pouvoir, celle-ci est à l'origine de 200.000 morts et 20.000 disparus», selon M.Bouiche. Un conseil consultatif et l'amélioration du cadre de vie des citoyens sont, entre autres, les promesses faites à l'occasion, par les candidat du FFS à Sidi Aïch. En matière de présence électorale dans cette ville, pôle économique important, le RCD a misé sur Kamal Aïdli, enseignant de son état. Le FFS a porté son choix sur Ayadi Mourad. Les partis de la coalition (FLN, RND) sont drivés respectivement par M.Belloul Md Salah et Sahli Fateh. Le PT de Louisa Hanoune (PT) est aussi présent pour la première fois à Sidi Aïch. Par ailleurs, les indépendants sont en force avec trois listes dont la plus en vue est manifestement celle du docteur Malek Brahiti, ancien maire en 1997 sous les couleurs du RCD, avant de se voir limogé à l'issue d'un vote de défiance. La campagne électorale se fait timide. L'unique effervescence est à déceler au niveau des permanences des différents candidats rythmée par des préparations. On est encore loin de l'engouement populaire d'autrefois en pareille conjoncture. Hier, les gens préféraient vaquer à leurs occupations quotidiennes. La démobilisation est si apparente que même le parti le plus populaire n'a pas pu réunir grand monde hier. La placette prévue pour le meeting affichait le même visage que les sites d'affichage, à moitié vides faisant parfois croire à leur inutilité. A Sidi Aïch et ses petits villages, les acteurs politiques semblent donner la priorité aux contacts de proximité. Aussi les lieux populaires, les cafés et les placettes publiques sont choisis par les différents candidats qui tentent de convaincre les électeurs de voter le jour «J». Le même constat est à faire au plan de la wilaya où, pour ce week-end, aucun ténor politique n'est annoncé, à l'exception de Djellouah, membre du bureau politique du RND qui se déplacera aujourd'hui à Béjaïa pour une série de meetings, de proximité. Ce matin, il sera respectivement à 10 et 11 heures à Darguina et Kherrata avant de se rendre au chef-lieu de wilaya pour le même but.