La nouvelle ville de Hamla, conçue pour alléger un tant soit peu le lourd et chronique problème du logement, continue tout de même de présenter insuffisances et lacunes, entre autres, l'insécurité qui règne aux abords des établissements scolaires. Ce qui inquiète de plus en plus les résidants, qui interpellent les autorités sur ce problème. Certains parents que nous avons rencontrés par hasard se plaignent en ces termes:«Nous craignons pour nos enfants, surtout les filles ; des hordes de voyous ne cessent de les importuner, de les intimider au point de les décourager d'emprunter le chemin du savoir.» L'ouverture du siège de la sûreté urbaine est vivement attendue par ces citoyens qui affirment dans ce sens: «Nous ne nous sentons pas en sécurité, les agressions nous guettent, surtout aux premières heures du jour ou à la nuit tombée; nous lançons un appel aux responsables concernés pour qu'ils remettent de l'ordre dans une cité aussi importante.» Si le problème de sécurité, que les services de police traitent au quotidien, demeure la première préoccupation des riverains, d'autre tracas subsistent, à l'image du cadre de vie. Dans cette agglomération pompeusement appelée nouvelle ville, l'hygiène est absente. Le ramassage des ordures ménagères laisse certes à désirer, mais cela ne peut dédouaner certains habitants qui, sans le moindre civisme, se débarrassent de leurs déchets n'importe où. A cela s'ajoute le problème d'AEP: il n'y a pas longtemps, l'eau n'avait pas coulé dans les robinets pendant plusieurs jours, «jusqu'au jour de l'Achoura, après une semaine à sec; nous avons vraiment passé des moments pénibles», dira un habitant. Bref, la nouvelle ville de Hamla mérite-t-elle un tel sort ? Pourra-t-elle à l'avenir prétendre à un meilleur traitement en terme de gestion de la part des autorités locales ?