Ils sont suivis sur le double plan thérapeutique et scolaire par des spécialistes. Pour le moment, 12 enfants sont pris en charge en pension. Situé à Hamla, à quelques kilomètres au nord-ouest de la ville de Batna, le Centre d'insuffisance respiratoire pour enfants (CIR) est devenu un pôle de pèlerinage pour les moins de 18 ans atteints d'asthme. La structure à vocation médicale, pédagogique et administrative est un centre régional censé répondre aux besoins spécifiques de la région est du pays. Doté d'une capacité d'accueil de 160 lits, malgré qu'il ne soit pas officiellement inauguré, le centre est ouvert aux enfants depuis le début du mois d'avril dernier. Pour le moment, 12 enfants sont pris en charge en pension au niveau du centre. Ils sont venus de plusieurs villes de l'Est, notamment des wilayas côtières, Skikda et Annaba précisément. Selon la directrice du centre, Mme Kalli, “ces enfants sont arrivés dans un état critique, victimes de crises quotidiennes. Aujourd'hui, la situation s'est améliorée.” Maladie lourde, l'asthme influe négativement sur les études des jeunes patients. “En milieu familial, la maladie perturbe et hypothèque le cursus scolaire du fait que les gosses sont tout le temps hospitalisés dans des structures non adaptées.” À cet effet, le centre de Hamla, lui, s'est doté d'un système de scolarisation interne avec des enseignants détachés par la direction de l'éducation pour ceux du primaire. Pour ceux du moyen, “un transport quotidien jusqu'à leurs établissements est assuré”. Côté médical, 7 médecins assurent le traitement et le suivi des cas. On y trouve, en plus des éducateurs spécialisés, un spécialiste en pneumologie, un pédiatre et des infirmiers Toujours selon Mme Kalli, la réalisation du centre a été décidée en 1987. Fermé pour subir des travaux de restauration, il a été rouvert le mois dernier. Si le site a changé de look, des problèmes persistent à ce jour, comme le retard dans la libération des subventions, le manque d'annexes, telle que la piscine, pourtant vitale dans l'accompagnement du traitement des malades souffrant d'insuffisances respiratoires. Pour le docteur Baatouche, en exercice dans le centre, les maladies chroniques comme l'asthme sont un problème de santé publique à cause du coût du traitement qui dépasse souvent les moyens de la famille. Ainsi, selon notre interlocutrice, le CIR est venu pour résoudre “les problèmes socio-économiques et médicaux des malades et de leurs familles, tout en donnant à l'enfant malade la même chance de se mettre au même niveau que les autres enfants du même âge.” Le choix du lieu d'implantation, lui, n'est pas fortuit puisque Hamla, perchée à plus de 1 000 mètres d'altitude, répond aux impératifs climatiques de rigueur pour le traitement de ces maladies respiratoires. Aujourd'hui, moins de deux mois après, certains parents des 9 garçons et 3 filles résidant au centre jugent les résultats prometteurs. “Le progrès est déjà visible, l'état de santé de mon enfant s'est nettement amélioré et les crises quotidiennes sont déjà un lointain souvenir”, selon l'un d'eux. Pour cela, il souhaite que les portes du centre soient ouvertes aussi durant l'été. Une revendication que la directrice juge impossible pour le moment pour des raisons de faisabilité technique. F. Lamia