Toutes les opérations de recasement se sont opérées normalement puisqu'aucune protestation n'a été enregistrée négative. Cependant, ces opérations restent insuffisantes, selon les citoyens. Il est particulièrement difficile aux autorités locales de venir à bout de ce crucial problème de l'habitat. A Batna, le relogement concerne en termes de besoins réels pas moins de 24 000 demandeurs de logements sociaux, dans l'attente d'une attribution qui n'aura que trop tarder. Pour Farid Khedim, chef de la daïra de Batna, «la construction de logements, tous types confondus, bat son plein sur le nouveau site urbain de Hamla, au sud de Batna, une agglomération qui prend progressivement la forme d'une nouvelle ville». En fait, les projets mis en chantier ces dernières années ou tout récemment au titre du plan quinquennal 2005-2009 sont aussi importants en nombre que ceux de Sétif que certains citoyens batnéens aiment toujours citer en exemple. L'on indique de source digne de foi que 5 500 logements de type sociaux participatifs ont été construit sur le site de Hamla, dans le cadre des plans d'occupation des sols 1 et 2. A cet égard, pour ces logements sociaux participatifs, l'Etat participe par une aide 70 millions de centimes versés par le biais de la Caisse nationale du logement (CNL). De plus, les pouvoirs publics ont cédé les assiettes foncières en consentant un abattement avantageux par rapport au prix réel du mètre carré (valeur vente du terrain). Il a été pratiqué un dégrèvement de l'ordre de 80% par l'Etat d'où le fait que le citoyen acquéreur bénéficiaire ne paie que 20% du prix du terrain. Grâce au plan quinquennal, c'est un total de 12 144 logements qui est venu renforcer le parc logement en place dont certains sont en voie d'implantation sur le site de Hamla au titre de sa troisième partie ou POS/3. Concernant le logement dit social locatif, Batna a réalisé 2 400 unités et 450 autres destinés au social ainsi qu'à la résorption de l'habitat précaire. Une partie, soit 150 logements, a été affectée au relogement des 150 familles classées comme «sinistrées». Comme les familles dont les habitations ont subi des préjudices ou devenues « dangereuses » suite aux travaux de Cosider pour le recalibrage et la couverture de l'oued du quartier La verdure. Il est à retenir que les autorités de Batna s'intéressent à la reprise et l'exécution d'un projet wilayal datant des années quatre-vingt relatif à la démolition des anciennes cités coloniales de recasement des indigènes autochtones et des immeubles dits CIA. La réhabilitation de ces quartiers passe par l'exécution d'un tel projet qui fera disparaître l'aspect misérabiliste hérité du colonialisme français. Reste cependant la question des quotas en logements sociaux locatifs que les familles mal logées à Batna attendent depuis de longues années. La prochaine opération de distribution, qui se prépare dans la discrétion la plus absolue, aura-t-elle le mérite d'améliorer les conditions de vie des couches populaires.