L'activité Aval de Sonatrach vient d'être éclaboussée par un nouveau scandale. Trois de ses cadres, dont Abdelhafid Feghouli, ex-vice-président, ancien PDG par intérim de Sonatrach et PDG de Tassili Airlines, ainsi que le directeur général de la société algéro-française Safir SPA et un cadre à la retraite, ont été placés sous mandat de dépôt par le tribunal d'Arzew, alors que Mohamed Meziane, ex-PDG de Sonatrach, a été mis sous contrôle judiciaire. L'activité Aval de Sonatrach vient d'être éclaboussée par un nouveau scandale. Trois de ses cadres, dont Abdelhafid Feghouli, ex-vice président, ancien PDG par intérim de Sonatrach et PDG de Tassili Airlines, ainsi que le directeur général de la société algéro-française Safir SPA et un cadre à la retraite, ont été mis sous mandat de dépôt par le tribunal d'Arzew, alors que Mohamed Meziane, ex-PDG de Sonatrach, a été mis sous contrôle judiciaire. Moins d'un an après l'incarcération des 5 vice-présidents de Sonatrach et la mise sous contrôle judiciaire de l'ancien PDG par le pôle judiciaire spécialisé près la cour d'Alger, un autre scandale vient de secouer la compagnie à Arzew. Lundi dernier, quatre de ses cadres – Abdelhafid Faghouli, ex-vice-président de l'activité Aval et PDG de Tassili Airlines (filiale de Sonatrach), ancien PDG du groupe par intérim ; Henni Mekki, directeur des études et du développement au niveau de l'activité Aval ; M. Nechnech, directeur général de Safir SPA, et M. Benamar, actuellement à la retraite – ainsi que l'ancien PDG du groupe, Mohamed Meziane, ont été déférés devant le parquet d'Arzew près la cour d'Oran par les officiers de police judiciaire du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) de la 2e Région militaire. Ce n'est qu'en début de soirée que les décisions du juge d'instruction sont tombées. Ainsi, Feghouli, Henni Mekki, Nechnech et Benamar ont été placés sous mandat de dépôt, alors que Mohamed Meziane a été mis sous contrôle judiciaire. Selon les premières informations révélées par El Khabar, les mis en cause sont poursuivis pour malversations présumées dans l'octroi, en octobre 2007, de marchés de gré à gré à la société Safir SPA, une société de droit algérien, détenue à 51% par l'Algérie (36% par Sonatrach et 15% par Sonelgaz) et à 49% par la société française Marais Contracting. Les contrats concernent la réalisation, par Safir, d'un centre de stockage et de conditionnement de l'azote dans la plateforme industrielle d'Arzew, pour un montant de 10 millions d'euros. A l'origine, Safir SPA avait été créée en 1992 entre Sonatrach, Sonelgaz et Gaz de France (à travers sa filiale Sofregaz). Le premier contrat qu'elle avait décroché concernait la rénovation du complexe de liquéfaction de gaz naturel (GL4/Z) d'Arzew pour un montant de 35 millions de dollars. L'objectif de cette société mixte était d'améliorer les résultats des unités industrielles des branches Amont et Aval de la compagnie. Mais la cession des actions à Marais Contracting, une entreprise spécialisée dans le domaine des réseaux de fibres optiques et les télécommunications en a surpris plus d'un, en 2003, et suscité la colère des travailleurs en 2005. Ces derniers avaient dénoncé les conditions dans lesquelles la transaction avait eu lieu et qui, selon eux, était non conforme au cahier des charges. En dépit des importants contrats de gré à gré décrochés auprès de Sonatrach et des montants engrangés, les employés ne voiyaient rien venir. Selon eux, les quelques cadres français faisaient appel à des compétences algériennes, souvent sous-payées, en louant chèrement leurs services à Sonatrach, sous-traitant même certaines réalisations. En tout état de cause, même si pour l'instant, celle-ci ne touche que le volet lié au contrat de 10 millions d'euros signé le 3 octobre 2007 pour la réalisation d'un centre de stockage et de conditionnement de l'azote à Arzew, il n'est pas exclu que d'autres marchés obtenus de gré à gré – et ils sont nombreux – par Safir SPA soient déterrés par le magistrat instructeur. Il y a une année, la direction du groupe Sonatrach, à travers ses activités Amon, Aval et TRC (transport par canalisation) a été secouée par des affaires de malversations liées à de nombreux contrats octroyés de gré à gré. Une procédure dont le groupe Sonatrach semble avoir abusé ces dix dernières années, notamment à partir de 2004-2005.