Une peine de 5 ans de prison ferme a été requise par le ministère public, mardi au tribunal de Biskra, contre la principale accusée d'un détournement de fonds au préjudice d'Algérie Poste. Des condamnations allant de 3 à 4 ans d'emprisonnement ont également été requises contre trois coaccusés (le mari de l'accusée et 2 receveurs) au cours du procès ouvert lundi et qui s'est poursuivi jusqu'aux premières heures de la journée d'hier. L'affaire remonte à la période du 26 janvier 2008 au 1er juin 2010 lorsque la mise en cause(S. M. B.) a procédé, de connivence avec son mari (A. B., chauffeur à Algérie Poste), à 50 retraits d'argent sur un compte courant postal, selon l'arrêt de renvoi. Les montants encaissés par cette fonctionnaire ont été évalués à 1,63 million de dinars. Ils avaient été effectués dans plusieurs bureaux de poste dont celui de Tolga et de la cité El Amel du chef-lieu de wilaya, a-t-on appris au cours de l'audience. Ces retraits avaient été opérés sur le compte d'une victime dont les nom et prénom correspondaient à ceux de l'accusée qui a réussi à obtenir un carnet de chèques appartenant à sa «proie». L'accusée avait également recouru à des chèques de guichet mis à la disposition de la clientèle. Présentée devant la justice en même temps que son époux, le 8 décembre, la principale accusée est poursuivie pour «vol, fausse déclaration et usurpation d'identité» et son mari pour «vol et fausse déclaration». Les receveurs des bureaux de poste de Tolga et de la cité El Amel (M. A. A. et M. B. R.) sont accusés d'«abus de pouvoir» et de «négligence ayant entraîné la perte de deniers publics». Le parquet a également requis des amendes, à savoir 50 000 DA pour la principale accusée et son conjoint et 200 000 DA pour les deux receveurs.