Une insidieuse menace de pollution pèse sur les sources de Boukriche, alimentant en eau potable plusieurs villages de la commune de Chellata comme Felden, Aït Bessai et Taourirt ainsi qu'une partie de la commune d'Akbou. La menace émane des fosses septiques se trouvant au village Alma, situé en surplomb de ces sources. «Nous avons interpellé à maintes reprises toutes les autorités à tous les niveaux sur l'urgence de raccorder ces rejets à un collecteur d'assainissement. Hélas, aucune suite favorable n'a été réservée à nos requêtes», se désole Meziane du village Alma. La mise en place d'un réseau d'assainissement avec une station de relevage et dont une étude a évalué le coût à 40 millions de dinars, c'est également l'option préconisée par la municipalité de Chellata comme solution idoine pour écarter définitivement le danger. Ne pouvant réaliser un tel investissement sur ses ressources propres ni sur les maigres subsides qu'elle reçoit de l'Etat central, l'APC n'a eu de cesse de solliciter la prise en charge du projet sur les programmes sectoriels. «Les citoyens nous harcèlent constamment sur ce problème qui n'a que trop duré», nous dira Mr. Maibèche, le P/APC de Chellata, tout en rappelant que le volet étude relatif à ce projet est fin prêt. «Le dossier est ficelé depuis l'année 2001», nous confie-t-il. De tergiversation en report, ce dossier languit toujours dans les tiroirs de l'administration. C'est finalement l'année 2012 qui a été arrêtée comme échéance pour la concrétisation du projet. «Il sera réalisé dans le cadre du plan quinquennal», nous a indiqué l'édile, reprenant une déclaration du directeur de l'Hydraulique. «Va-t-on attendre que l'irréparable se produise pour réagir? D'autant plus que les analyses ont clairement révélé une mauvaise qualité biologique et organoleptique de ces eaux qui alimentent pas moins de 15 000 habitants répartis sur deux circonscriptions», s'interroge Bachir, du village Aït Bessai, redoutant l'apparition d'une flambée épidémique.