Un agent de la Société d'impression de l'ouest (SIO) menace d'entamer une grève de la faim à partir du 27 novembre s'il n'est pas rétabli dans ce qu'il considère être ses droits. L'histoire de M.Ouadi Abdelkader commence le 3 août dernier lorsque que, dit-il, sur décision du DG de l'entreprise, il a été muté du siège de l'entreprise vers un dépôt situé à El Kerma alors qu'il venait juste d'être désigné par ses pairs de l'union locale d'Es Sènia comme secrétaire chargé de l'organique et des finances au sein de la section UGTA de l'imprimerie publique. « Le DG, qui a interrompu son congé, est venu demander au responsable de la sécurité ainsi qu'à son directeur de l'administration d'exécuter l'ordre de transfert vers El Kerma », est-il noté en préambule d'une correspondance adressée à plusieurs instances dont la centrale syndicale, la wilaya, etc. Cette affaire, précise-t-il, est portée en justice, suite à l'établissement, en conformité avec la réglementation, d'un PV de non conciliation délivré par l'inspection du travail. Il s'en est suivi des lettres de protestation, demandant l'annulation de la décision d'affectation que M. Ouadi, documents à l'appui, dit avoir adressé à son directeur mais en vain. A la mi-août, comme l'attestent des certificats médicaux présentés (6 jours d'incapacité) et datés du 15, il a fait l'objet d'une agression à l'intérieur de l'imprimerie qu'il attribue au directeur technique de l'entreprise. Une plainte a été déposée auprès de la gendarmerie. « Au lieu de passer en conseil de discipline, l'agresseur a eu droit à un congé annuel à partir du 20 août », s'étonne M. Ouadi qui ajoute avoir écrit à son directeur pour protester. Cependant, de son côté, le directeur technique, M. Adda Chaouia a lui aussi présenté un certificat médical dans lequel il affirme avoir été victime de coups et blessures ayant nécessité 7 jours d'incapacité. L'ordonnance médicale est également datée du 15 août. La veille, celui-ci a transmis une lettre au DG l'informant de l'intrusion dans la soirée du 13 août de M. Ouadi dans l'atelier de production sans autorisation. C'était dans le but d'afficher et de provoquer une réunion avec les autres travailleurs. « Il fallait afficher avec l'accord de la direction et en plus durant la journée pour ne pas perturber la production », devait expliquer le directeur technique qui estime que son « adversaire » n'avait pas le droit de pénétrer dans l'imprimerie suite à son affectation. Quoi qu'il en soit, le DG a convoqué M. Ouadi mais le jour du rendez-vous, il ne sera reçu que par la secrétaire qui lui remettra une lettre dans laquelle il est fait mention des faits suivants : « suite à votre altercation avec le DT Adda Chaouia, j'ai reçu votre rapport et son rapport également. J'introduirai cette affaire devant la commission paritaire quand je pourrai installer cette dernière avec le prochain syndicat. » Dans cette lettre, datée du 21 août, le DG affirme avoir reçu une lettre accompagné de 80 signatures de travailleurs ne reconnaissant pas le syndicat actuel. Partant de là, celui-ci va déclarer dans le même document : « je considère les activités du présent syndicat gelées et ne vous reconnais pas en conséquence la qualité de syndicaliste. » Contacté à cet effet, M. Adda, directeur de la SIO, confirme l'affectation de son agent de sécurité vers El Kerma.