Photo : Fouad S. Dans la chaîne de fabrication des journaux, l'imprimeur reste un maillon indispensable et incontournable. À l'ouest du pays, il existe la SIO (société d'impression de l'ouest) dont le siège et les ateliers de production sont implantés dans la zone industrielle d'Essenia. Elle permet de mettre à la disposition du lecteur presque tous les journaux. C'est grâce à cette entreprise qu'il peut non seulement lire une panoplie de journaux locaux mais découvrir aussi les titres nationaux comme Horizons, le Temps, le Soir dont les copies sont reçues par trois lignes Internet à haut débit. Jusqu'au milieu des années 90 l'imprimerie formait la même entité qu'El Djoumhouria à qui les rotatives étaient naguère réservées. «Nous sommes devenus autonome le 10 Décembre 1990» nous dit M Mohamed Adda son premier responsable. Certes, cette entreprise publique économique n'est plus seule. Après avoir assuré l'impression du Quotidien d'Oran celui-ci s'est doté de sa propre imprimerie. Une troisième imprimerie Enimpor se charge également de l'impression d'El Watan et d'El Khabar. La SIO reste néanmoins le plus grand imprimeur dans la région ouest avec un tirage de prés de quatre vingt dix journaux. Elle se charge en gros de 20 % du tirage national. Avec 600 000 exemplaires / jour, elle n'est dépassée que par la SIA d'Alger qui met sur le marché 901 850 exemplaires / jour pour les 45 quotidiens qui sortent de ses rotatives. Sans compter les 263 750 exemplaires des 33 hebdomadaires dont l'imprimerie de Bab- Ezzouar assure l'impression. Elle est le leader national avec 44 % des parts de marché. C'est à la SIO que les titres au gros tirage sont encore domiciliés. C'est le cas notamment d'Echourouk qui atteint les 250 000 exemplaires. «On a aussi le quotidien Ennahar qui monte en puissance de mois en mois et El Haddaf» nous dit le directeur commercial de l'entreprise. «L'entreprise ajoutera-t-il ne se charge pas seulement de la presse puisque elle tire aussi depuis 2007 les manuels scolaires dont le nombre a atteint en 2008 – 2009, 350 000 exemplaires». Toutefois, cette année malgré la garantie qu'elle offre, elle ne s'est pas vue octroyer une part de ce véritable pactole. «Nous leur avons fourni toutes les assurances nécessaires quant à notre partenariat avec une entreprise privée qui dispose d'un matériel performant pour réaliser ce travail. Nous leur avons proposé le prix le plus bas du marché, à savoir 0,60 DA par page. Nous avons été écartés », s'était désolé son responsable De son côté la SIA qui se déploie aussi sur ce créneau a imprimé sur les même deux années 2 485 000 manuels. Il est vrai qu'en termes de moyens techniques, les capacités sont quelque peu différentes. La SIO avec deux rotatives est moins nantie que la SIA qui en compte quatre. Toutefois assure les responsables de la SIO «nous avons le même souci de renouveler le matériel d'impression et de réception des journaux». La SIO ne compte pas se satisfaire de ses réalisations. Elle aligne beaucoup de projets. «D'abord l'acquisition d'une quatrième rotative de 35 000 exemplaires / h qui permettra de tirer jusqu'à 36 pages dont huit en couleur. Le même effort se portera également sur les équipements de nature à améliorer la finition des ouvrages scolaires. L'ouverture de l'imprimerie de Bechar prévue en principe pour ce mois de mai permettra de soulagera la SIO qui améliorera davantage son produit. Certes, certains titres paraissent avec une mauvaise qualité. «Ce sont généralement de petits titres qui tirent à 3000 exemplaires. On ne peut s'en occuper comme d'un gros tirage qui permet à la boîte de garantir sa rentabilité et sa viabilité, credo de ses gestionnaires. Consacré à la presse oranaise, il compte trois papiers, un premier sur le panorama actuel ( ci après + photo d'un jeu de titres de cette presse disponible). S'en suivront en fin de journéé un papier sur l'impression des journaux et un autre sur l'arrivée des hommes d'affaires dans le domaine.