Lors d'un meeting qu'il a animé hier à Naciria (Boumerdès), le premier secrétaire national du FFS, Ali Laskri, a plaidé pour « une alternative démocratique et sociale ». « Il faut d'abord réhabiliter le congrès de la Soummam et Abane Ramdane en assurant la primauté du politique sur le militaire. Et il faut faire toute la lumière sur les assassinats politiques, le terrorisme et les événements de Kabylie », a exigé le responsable du FFS, qui souligne que « jusqu'ici, aucun haut responsable n'a été traduit en justice pour ces meurtres ». Il reproche aussi aux « dirigeants » de n'avoir soufflé mot suite à la profanation des tombes de Abane et Ali Mellah, il y a quelques jours. M. Laskri a tenu à revenir sur les événements de Kabylie en déclarant qu'« en 2001 allait naître un mouvement citoyen qui devait s'étendre à tout le territoire national, mais le pouvoir l'a perverti pour en faire une structure qui a détruit la Kabylie, une vraie machine à destruction massive », a-t-il dit, allusion faite aux archs. Par ailleurs à Larbaâ Nath Irathen, à 40 kilomètres à l'est de la ville de Tizi Ouzou, lors d'une conférence-débat organisée au centre culturel de la ville, Laskri dira : « Avec la jeunesse, nous allons réhabiliter le politique en Kabylie et en Algérie ». Après avoir rendu hommage à Abane Ramdane, « dont la profanation de la tombe n'a fait réagir aucun dirigeant », l'orateur rappelle que « depuis le coup d'Etat de 1962, le pays vit au rythme de coups de force et d'assassinats d'hommes politiques ». Abordant les partielles du 24 novembre, Ali Laskri signale que « le départ des élus du FFS est opéré pour rendre la fraude, jusque-là possible dans 46 wilayas seulement, réalisable en Kabylie ». Pour lui, « les lobbies font tout pour rester au pouvoir ». Le responsable du FFS relève le paradoxe consistant à « dissoudre les assemblées de Kabylie, qui fonctionnent normalement, alors qu'ailleurs, on maintient les APC et APW aux mains de l'Alliance présidentielle et vivant de graves problèmes et des émeutes ». À Béjaïa lors d'une conférence-débat, animée à la salle de cinéma d'Akbou jeudi dernier, Mustapha Bouhadef, membre du conseil national du FFS, a considéré la participation de son parti aux partielles comme une réponse politique à la dissolution « anticonstitutionnelle » des assemblées élues en 2002. Accompagné des candidats locaux, à leur tête M. Benseba qui conduit de liste à l'APC, le conférencier n'a pas manqué d'exhorter l'assistance nombreuse à déjouer « les desseins machiavéliques » du pouvoir en faisant preuve d'un maximum de vigilance. « Malgré la fraude annoncée faute d'organisme de surveillance, nous devons faire échec à la corruption politique incarnée par ces listes d'indépendants cagoulés et barrer la route aux partis de l'Alliance présidentielle », appellera-t-il. Face aux velléités « sans cesse renouvelées » du pouvoir de saborder le plus vieux parti de l'opposition et de « déstabiliser » la région rebelle, l'orateur déclarera : « Le FFS est incassable et la Kabylie imprenable. » S'agissant des alliances que le FFS pourrait être appelé à contracter dans les communes où il n'aura pas la majorité, l'orateur informe que rien n'a encore été décidé et que la question sera étudiée au cas par cas par la base et que, de toute façon, « il n'est pas question de s'allier avec le diable », assénera-t-il, à la fois énigmatique et provocateur. A noter qu'un autre meeting de campagne a été animé par le porte-parole du parti, M. Tabou, dans la commune de Seddouk. Abdenour Bouhireb, H. A. D., K. Omar