Le cancer, deuxième cause de décès Des médecins exerçant dans le secteur public et autres cadres de la santé, que nous avons récemment approchés à Souk Ahras, ont été unanimes quant à l'existence de facteurs qui favorisent l'apparition des tumeurs malignes et ensuite leur évolution dans cette région du pays. Le stress, la mal-vie, le déséquilibre alimentaire, le non-respect des mesures d'hygiène, la précarité sociale et/ou affective, la pollution…, sont autant d'éléments qui rendent vulnérable la population locale. Le nombre des cancéreux recensés officiellement a atteint 1 500 cas et cette maladie qui occupait, dans les années 1970, la cinquième position, s'agissant des causes de décès, est actuellement au deuxième rang, juste après les maladies cardio-vasculaires croit-on savoir auprès du corps médical. Ce classement nous a été confirmé par le docteur Khaled Benkhelifa, directeur de la santé et de la population de Souk Ahras. Parmi les cancers les plus répandus à travers la wilaya, il placera en pole position celui du sein qui fait ravage notamment en milieu rural où plusieurs tabous sont encore de rigueur. Le responsable du secteur dira, à ce sujet: «Sous d'autres cieux, la maladie est dépistée de manière précoce et elle est, de ce fait, sans danger pour le patient ». Et d'ajouter: «Nous devons sensibiliser la population quant à la régularité des examens mammaires et au dépistage, notamment chez les sujets qui ont des antécédents familiaux. La pathologie dont l'apparition est parfois favorisée par des facteurs génétiques, peut être traitée avant d'atteindre la phase finale pour peu que l'on arrive à introduire dans les mœurs de la gent féminine des consultations périodiques.» Des brigades mobiles pour la prise en charge des SDF Un programme pour la prise en charge des sans domicile fixe (SDF), dans les communes de Souk Ahras et Sédrata, a été récemment arrêté par les services de la direction de l'action sociale (DAS) dont la mise en application est imminente. Des brigades mobiles devant agir en collaboration avec le Croissant rouge algérien (CRA) et quelques associations caritatives agréées, commenceront dès la fin de cette semaine à distribuer des couvertures, des repas chauds et autres effets vestimentaires au profit de cette couche défavorisée, dont le nombre officiel, avancé par ladite direction, est de 15 personnes au niveau du chef-lieu de wilaya. «Le nombre peut être plus élevé si nous tenons compte des personnes qui se déplacent en permanence», estime une source proche de la DAS.