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Peut-être un nouvel espoir
Cancer de l'estomac
Publié dans Le Midi Libre le 24 - 06 - 2010

Deuxième cause de décès par cancer dans le monde, le cancer de l'estomac est responsable de 800 mille décès par an. Face à ce cancer, le traitement est difficile, le diagnostic est trop tardif et la chimiothérapie reste peu efficace. Mais de récents progrès pourraient changer la donne.
Deuxième cause de décès par cancer dans le monde, le cancer de l'estomac est responsable de 800 mille décès par an. Face à ce cancer, le traitement est difficile, le diagnostic est trop tardif et la chimiothérapie reste peu efficace. Mais de récents progrès pourraient changer la donne.
Détecté souvent trop tardivement, le cancer de l'estomac s'avère particulièrement difficile à traiter. Mais un traitement déjà utilisé face à des cancers du sein particuliers pourrait s'avérer efficace sur certaines de ces tumeurs.
Le cancer de l'estomac arrive en quatrième position parmi les cancers les plus fréquemment diagnostiqués dans le monde, avec plus de 1.000.000 de nouveaux cas par an. C'est en Asie du Sud-est et en Amérique du Sud qu'il est le plus fréquent. En Algérie, nous ne possédons pas de statistiques sur les personnes atteintes
La régression de cette maladie depuis 1968 (aujourd'hui 3 à 4 fois moins importante) serait liée, en particulier, à des changements d'habitudes de vie : une plus grande consommation de vitamines, un meilleur traitement de l'eau et surtout l'utilisation du réfrigérateur.
Symptômes et diagnostic du cancer gastrique
L'âge moyen au diagnostic est de 74 ans chez la femme et de 71 ans chez l'homme. Le cancer de l'estomac est beaucoup plus fréquent chez l'homme (65%) que chez la femme. En plus de l'âge et du sexe, les autres facteurs de risque de cette maladie sont : les infections à Helicobacter Pylori, les facteurs nutritionnels (alimentation riche en sel, en nitrates, en viandes fumées et pauvre en fruits et légumes et en vitamine C), un faible niveau socio-économique, le tabagisme, l'obésité, les antécédents familiaux…
Un diagnostic précoce est difficile car la maladie évolue en silence, la plupart des patients ne présentant aucun symptôme pendant longtemps. Aux stades plus avancés, des symptômes peuvent être retrouvés, mais ils ne sont pas spécifiques : indigestion, brûlures d'estomac, perte de poids, perte d'appétit, douleur épigastrique, nausées, anémie…
Le diagnostic repose sur la réalisation de biopsies au niveau de la tumeur. Pour cela, un endoscope (tuyau introduit par la bouche jusqu'à l'estomac) permettra de prélever des fragments de tumeur. Ces fragments seront examinés au microscope pour poser le diagnostic. Ensuite, le bilan d'extension sera réalisé : son but est de déterminer l'extension locale et générale de la tumeur (taille de la tumeur, envahissement des ganglions autour de l'estomac…). Cette phase sera évaluée par endoscopie, radiographie, scanner et échographie, si nécessaire.
Traitement du cancer de l'estomac
Le traitement du cancer de l'estomac dépend de plusieurs facteurs, notamment du bilan d'extension, du stade du cancer, de l'âge du patient et de son état de santé général. Il repose sur la chirurgie, la chimiothérapie et les soins palliatifs.
Le traitement principal est la chirurgie. En fonction de la tumeur, elle consistera à retirer la tumeur et une partie des ganglions environnants. La chirurgie (gastrectomie totale ou partielle) est le seul traitement curatif du cancer gastrique. Elle pourra être complétée par de la chimiothérapie et/ou de la radiothérapie en fonction du bilan d'extension. La chimiothérapie peut être utilisée avant la chirurgie pour diminuer la taille de la tumeur, ou après en postopératoire avec la radiothérapie. Dans certains cas, la chimiothérapie est utilisée seule.
Le pronostic du cancer de l'estomac est directement lié à la précocité du diagnostic. S'il est détecté tôt, la survie à 5 ans est de 50 à 80%, elle chute à 20-30% pour les formes avancées. Mais parce qu'il évolue de manière silencieuse, sa détection est tardive et son pronostic sombre : la durée moyenne de survie après le diagnostic est d'environ 10-11 mois avec les traitements de chimiothérapie actuellement disponibles. Une récente étude a montré que l'utilisation d'une nouvelle thérapie ciblée antiangiogénique (associé à la chimiothérapie) n'a pas amélioré la survie globale des patients.
Le trastuzumab, une avancée face au cancer gastrique
Il apparaît aujourd'hui que plus d'une tumeur de l'estomac sur cinq possèdent à sa surface un nombre très important de récepteurs baptisés HER211. Ce récepteur avait déjà été identifié dans les mêmes proportions pour les tumeurs du sein. Dans ce cas, les tumeurs étaient de moins bon pronostic jusqu'à l'arrivée d'un traitement ciblant spécifiquement ces récepteurs : le trastuzumab (Herceptin ®) qui a révolutionné le traitement de ces cancers du sein, apparaissait ainsi logique d'essayer ce même médicament face à ces tumeurs. L'étude ToGA est ainsi la première étude de phase III portant sur l'administration de trastuzumab à des patients ayant un cancer de l'estomac HERp2ositif (ayant des récepteurs HER2 surexprimé à sa surface) inopérable au stade avancé, récidivant et/ou métastatique. 584 patients ont été divisés en deux groupes, le premier recevant le traitement standard (chimiothérapie) et le second le traitement standard associé au trastuzumab. La survie globale médiane (c'est-à-dire la durée de suivi pour laquelle la moitié des sujets sont décédés) est de 11,8 mois dans le premier groupe et de 13,8 mois dans le second groupe12. Les effets indésirables les plus fréquents étaient rhinopharyngite, anémie, thrombopénie, trouble de la perception du goût, diarrhée, stomatite, douleur abdominale, fatigue, fièvre, inflammation des muqueuses, frissons et pertes de poids. L'utilisation du trastuzumab est parfois associée à une cardiotoxicité, qui nécessite une surveillance étroite. "Il s'agit de la première biothérapie ciblée disponible qui, en plus, permet un vrai traitement personnalisé à la carte des patients en fonction du statut HER2. Les résultats de l'étude ToGa sont très prometteurs. C'est la première fois, dans un essai international, que la survie globale dans le cancer gastrique métastatique dépasse un an", s'enthousiasme le Pr Olivier Bouché.
La recherche d'une surexpression de HER2 sur les tumeurs de l'estomac est différente de celle effectuée dans le cancer du sein. Mais plusieurs techniques sont possibles et un nouveau test diagnostic des laboratoires Dako a reçu une autorisation de commercialisation au niveau européen en mars 2010. D'autres devraient rapidement suivre… De la même manière que le trastuzumab a été utilisé pour les formes avancées de cancer du sein HER2 avant d'être utilisé pour des stades précoces, on peut espérer des bénéfices importants de ce médicament pour les cancers gastriques moins avancés.
Santé de A à Z
Détecté souvent trop tardivement, le cancer de l'estomac s'avère particulièrement difficile à traiter. Mais un traitement déjà utilisé face à des cancers du sein particuliers pourrait s'avérer efficace sur certaines de ces tumeurs.
Le cancer de l'estomac arrive en quatrième position parmi les cancers les plus fréquemment diagnostiqués dans le monde, avec plus de 1.000.000 de nouveaux cas par an. C'est en Asie du Sud-est et en Amérique du Sud qu'il est le plus fréquent. En Algérie, nous ne possédons pas de statistiques sur les personnes atteintes
La régression de cette maladie depuis 1968 (aujourd'hui 3 à 4 fois moins importante) serait liée, en particulier, à des changements d'habitudes de vie : une plus grande consommation de vitamines, un meilleur traitement de l'eau et surtout l'utilisation du réfrigérateur.
Symptômes et diagnostic du cancer gastrique
L'âge moyen au diagnostic est de 74 ans chez la femme et de 71 ans chez l'homme. Le cancer de l'estomac est beaucoup plus fréquent chez l'homme (65%) que chez la femme. En plus de l'âge et du sexe, les autres facteurs de risque de cette maladie sont : les infections à Helicobacter Pylori, les facteurs nutritionnels (alimentation riche en sel, en nitrates, en viandes fumées et pauvre en fruits et légumes et en vitamine C), un faible niveau socio-économique, le tabagisme, l'obésité, les antécédents familiaux…
Un diagnostic précoce est difficile car la maladie évolue en silence, la plupart des patients ne présentant aucun symptôme pendant longtemps. Aux stades plus avancés, des symptômes peuvent être retrouvés, mais ils ne sont pas spécifiques : indigestion, brûlures d'estomac, perte de poids, perte d'appétit, douleur épigastrique, nausées, anémie…
Le diagnostic repose sur la réalisation de biopsies au niveau de la tumeur. Pour cela, un endoscope (tuyau introduit par la bouche jusqu'à l'estomac) permettra de prélever des fragments de tumeur. Ces fragments seront examinés au microscope pour poser le diagnostic. Ensuite, le bilan d'extension sera réalisé : son but est de déterminer l'extension locale et générale de la tumeur (taille de la tumeur, envahissement des ganglions autour de l'estomac…). Cette phase sera évaluée par endoscopie, radiographie, scanner et échographie, si nécessaire.
Traitement du cancer de l'estomac
Le traitement du cancer de l'estomac dépend de plusieurs facteurs, notamment du bilan d'extension, du stade du cancer, de l'âge du patient et de son état de santé général. Il repose sur la chirurgie, la chimiothérapie et les soins palliatifs.
Le traitement principal est la chirurgie. En fonction de la tumeur, elle consistera à retirer la tumeur et une partie des ganglions environnants. La chirurgie (gastrectomie totale ou partielle) est le seul traitement curatif du cancer gastrique. Elle pourra être complétée par de la chimiothérapie et/ou de la radiothérapie en fonction du bilan d'extension. La chimiothérapie peut être utilisée avant la chirurgie pour diminuer la taille de la tumeur, ou après en postopératoire avec la radiothérapie. Dans certains cas, la chimiothérapie est utilisée seule.
Le pronostic du cancer de l'estomac est directement lié à la précocité du diagnostic. S'il est détecté tôt, la survie à 5 ans est de 50 à 80%, elle chute à 20-30% pour les formes avancées. Mais parce qu'il évolue de manière silencieuse, sa détection est tardive et son pronostic sombre : la durée moyenne de survie après le diagnostic est d'environ 10-11 mois avec les traitements de chimiothérapie actuellement disponibles. Une récente étude a montré que l'utilisation d'une nouvelle thérapie ciblée antiangiogénique (associé à la chimiothérapie) n'a pas amélioré la survie globale des patients.
Le trastuzumab, une avancée face au cancer gastrique
Il apparaît aujourd'hui que plus d'une tumeur de l'estomac sur cinq possèdent à sa surface un nombre très important de récepteurs baptisés HER211. Ce récepteur avait déjà été identifié dans les mêmes proportions pour les tumeurs du sein. Dans ce cas, les tumeurs étaient de moins bon pronostic jusqu'à l'arrivée d'un traitement ciblant spécifiquement ces récepteurs : le trastuzumab (Herceptin ®) qui a révolutionné le traitement de ces cancers du sein, apparaissait ainsi logique d'essayer ce même médicament face à ces tumeurs. L'étude ToGA est ainsi la première étude de phase III portant sur l'administration de trastuzumab à des patients ayant un cancer de l'estomac HERp2ositif (ayant des récepteurs HER2 surexprimé à sa surface) inopérable au stade avancé, récidivant et/ou métastatique. 584 patients ont été divisés en deux groupes, le premier recevant le traitement standard (chimiothérapie) et le second le traitement standard associé au trastuzumab. La survie globale médiane (c'est-à-dire la durée de suivi pour laquelle la moitié des sujets sont décédés) est de 11,8 mois dans le premier groupe et de 13,8 mois dans le second groupe12. Les effets indésirables les plus fréquents étaient rhinopharyngite, anémie, thrombopénie, trouble de la perception du goût, diarrhée, stomatite, douleur abdominale, fatigue, fièvre, inflammation des muqueuses, frissons et pertes de poids. L'utilisation du trastuzumab est parfois associée à une cardiotoxicité, qui nécessite une surveillance étroite. "Il s'agit de la première biothérapie ciblée disponible qui, en plus, permet un vrai traitement personnalisé à la carte des patients en fonction du statut HER2. Les résultats de l'étude ToGa sont très prometteurs. C'est la première fois, dans un essai international, que la survie globale dans le cancer gastrique métastatique dépasse un an", s'enthousiasme le Pr Olivier Bouché.
La recherche d'une surexpression de HER2 sur les tumeurs de l'estomac est différente de celle effectuée dans le cancer du sein. Mais plusieurs techniques sont possibles et un nouveau test diagnostic des laboratoires Dako a reçu une autorisation de commercialisation au niveau européen en mars 2010. D'autres devraient rapidement suivre… De la même manière que le trastuzumab a été utilisé pour les formes avancées de cancer du sein HER2 avant d'être utilisé pour des stades précoces, on peut espérer des bénéfices importants de ce médicament pour les cancers gastriques moins avancés.
Santé de A à Z


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