Dans la wilaya d'Alger, à l'instar de toutes les régions du pays, le constat est alarmant : 85% seulement des élèves du primaire ont obtenu une moyenne de 5 sur 10 l Au CEM et au secondaire, le taux ne dépasse pas les 40% Les résultats obtenus par les élèves au premier trimestre sont «peu satisfaisants et catastrophiques», selon l'évaluation faite par l'Union des associations des parents d'élèves. Dans la wilaya d'Alger, à l'instar de toutes les régions du pays, le constat est alarmant : 85% seulement des élèves du primaire ont obtenu une moyenne de 5 sur 10. Au CEM et au secondaire, le taux ne dépasse pas les 40%. Ce bilan a été élaboré selon les résultats collectés auprès des conseils de classes de plusieurs établissements à travers le territoire national. Des écoles d'Alger ont également été touchées par cette étude. Outre la surcharge des programmes et la «mauvaise répartition du volume horaire», les parents d'élèves incriminent les conditions de scolarité. Le recrutement des enseignants, qui ne se fait pas avant la rentrée scolaire, ainsi que le retard accusé dans la délivrance des résultats des concours de recrutement de la Fonction publique ont eu pour conséquence la perturbation des élèves, dont une partie n'a commencé les cours de certaines matières que plusieurs semaines après la rentrée, explique Khaled Ahmed, président de l'union précitée. En outre, les opérations de relogement, dont une partie a été effectuée depuis septembre dernier, «n'ont pas été suivies d'un accompagnement pour assurer de bonnes conditions de scolarisation». Selon Abdelkader Mokhtari, secrétaire général de cette Union au niveau de la wilaya d'Alger, «un manque flagrant en places pédagogiques a été enregistré. Dans les cités d'accueil des familles relogées, la moyenne d'élèves dans une seule classe est de 48. Nous dénombrons des classes comptant jusqu'à 60 élèves», relève le représentant des parents d'élèves de la wilaya d'Alger. L'absence de cantines scolaires et l'éloignement de certaines écoles des lieux de résidence des élèves diminuent les aptitudes des potaches à l'assimilation des leçons. L'Union des parents d'élèves appelle à la prise en charge de ce volet. «Les budgets alloués pour le fonctionnement des cantines sont dérisoires et ne couvrent pas les frais d'un repas équilibré.» Plusieurs autres défaillances sont relevées concernant les préparations des repas. L'absence d'un personnel qualifié contraint des directeurs d'école à employer des femmes de ménage pour la préparation des repas. Ces employées travaillent dans le cadre du filet social. Les parents d'élèves de la wilaya d'Alger ont également critiqué le laxisme du ministère de l'Education nationale concernant le recours des enseignants aux cours privés. Plusieurs professeurs n'hésitent pas à faire du chantage aux élèves dont les parents refusent ce genre de prestation. «Ces enseignants délaissent volontairement les élèves durant les cours réguliers, et préfèrent donner le maximum en cours privé». Dans ce contexte, les parents proposent la généralisation des cours de soutien au sein même des établissements scolaires et «la lutte contre les cours informels et dont le contenu échappe à tout contrôle».