Sur décision de la plus haute autorité de la wilaya de Constantine, 122 locaux commerciaux nouvellement aménagés dans l'enceinte de l'ex-Souk El Fellah situé dans le périmètre de la zone industrielle Palma et 76 autres locaux domiciliés au centre commercial de la cité Daksi devraient être prochainement attribués aux commerçants délocalisés des souterrains de la place des Martyrs et de la place du 1er Novembre. Emanant d'une source fiable, cette information souligne également que la situation des 256 commerçants évacués de ces deux sites est à l'ordre du jour des travaux d'une commission de daïra instituée pour la finalisation de cette opération de délocalisation, dont la date butoir devrait coïncider avec le terme de l'année en cours. Le dispatching des bénéficiaires se fera par voie de tirage au sort et en présence des bénéficiaires dont certains n'ont pas hésité à user de plusieurs formes de chantage pour manifester leur désaccord par rapport à une mesure d'expulsion amplement justifiée, faut-il le rappeler, au regard des méga risques qui menacent la sécurité des commerçants et des milliers de citoyens qui empruntent chaque jour les allées étriquées et hyperchargées de ces deux souterrains. Et en particulier, les risques liés à l'absence de conduits d'aération, le cadre trop confiné, la présence de produits et marchandises toxiques et inflammables, l'absence d'hygiène, etc. Tous ces facteurs conjugués constituent autant d'éléments qui pourraient favoriser des incendies, dont les conséquences sont incalculables, ont déclaré à plusieurs reprises les services de la Protection civile. Pourtant, loin de se réjouir de l'attribution de locaux flambant neufs et de l'opportunité qui leur est aujourd'hui offerte de s'éloigner de ce foyer à haut potentiel de nuisances et de risques majeurs, quelques-uns parmi les ex-locataires des souterrains continuent à proférer des menaces de s'immoler sur la place publique, se plaçant du même coup en porte-à-faux avec un cahier de charges, auquel tous ont adhéré et qui stipule noir sur blanc que l'attribution des locaux est temporaire et qu'ils pourraient être à tout moment destinataires d'une notification d'expulsion ou de délocalisation. D'ailleurs, plusieurs locataires des locaux commerciaux du souterrain ont organisé un sit-in devant le cabinet du wali, hier, pour exprimer leur désaprobation quant à la décision de les délocaliser.