Cinquante candidats à l'émigration clandestine d'origine algérienne, qui naviguaient à bord de quatre embarcations, ont été interceptés vendredi et samedi sur la côte de Murcie, une région autonome du sud-est de l'Espagne, indique un communiqué du gouvernement espagnol rendu public hier. Localisée à 26 miles au large de la côte, la première embarcation transportait 14 personnes, toutes de sexe masculin, apparemment en bonne santé, dont quatre ont prétendu être des mineurs, ajoute la même source. La deuxième embarcation a été repérée hier avant midi, alors qu'elle naviguait à 60 miles au sud de Cabo de Palos en direction de l'Espagne, par les Douanes espagnoles qui ont signalé le fait aux équipes de sauvetage maritime. Aussitôt, le bateau Guardamar Calliope destiné au sauvetage maritime l'a intercepté à 43 miles au large des côtes de Murcie. Ils étaient 13 émigrants clandestins, à bord, à être secourus et transférés au port de Carthagène. De même, vendredi à 16h30, la Guardia a détecté, à 20 miles au large de la côte de Murcie, une troisième felouque par le biais du patrouilleur Rio de Cervantès de la garde civile. A bord se trouvaient 11 adultes de sexe masculin en bonne santé, qui ont été transférés au bâtiment administratif de la Garde civile qui les a conduits au port de Carthagène. Quelques heures auparavant, le Système intégré de surveillance extérieure (SIVE) avait localisé une quatrième embarcation au sud-est de Cabo de Palos. Elle a été interceptée par le Hobby à environ 18 miles au large des côtes de Carthagène. Les 12 émigrants, qui se sont rendus, tous majeurs, sont arrivés au port de Carthagène à minuit passé. Ces clandestins ont été pris en charge par la Croix-Rouge et remis à la police nationale espagnole pour vérification de la minorité présumée de quatre individus. Quant aux autres, ils doivent subir une opération d'identification auprès de notre représentation diplomatique en Espagne avant d'être rapatriés, conclut le même communiqué. Ainsi, la croyance, très répandue dans le milieu des harraga, selon laquelle la vigilance des gardes-côtes des deux rives de la Méditerranée baisse durant les périodes de fête de fin d'année se confirme, du moins du côté algérien. Ainsi, pas un réveillon ne passe sans son lot de tentatives de harga.