L'arbitrage de l'international Djamel Haïmoudi n'a pas fait l'unanimité en cette dernière soirée de l'année 2010. L'arbitre du match entre l'Entente de Sétif et le Mouloudia d'Alger a fait preuve d'une certaine nonchalance inadmissible sur un terrain qui a failli lui faire perdre le contrôle du match. Face aux protestations de joueurs sétifiens énervés par la tournure du résultat technique qui était en faveur des Algérois, Haïmoudi a laissé faire alors que la situation demandait plus d'ardeur, plus de vivacité de la part d'un arbitre d'expérience. Inquiétantes étaient aussi ses erreurs d'appréciation comme cette action qui a vu le gardien sétifien «balancer» l'attaquant du Mouloudia Sofiane, ou bien cette interception du ballon avec les deux mains du joueur Belkaïd qui était, sur l'action, dernier défenseur. Un anti-jeu qui a influé sur l'action mouloudéenne. D'autres détails sont à mettre sur le registre de l'arbitre international qui ont quelque peu désorienté les observateurs habitués à mieux de la part d'un referee qui demeure une référence mais qui a glissé dans des erreurs primaires, certainement relevées par la commission de Belaïd Lacarne. Cette remarque relevée concernant Haïmoudi n'est, malheureusement, pas la seule en ce début de saison. En effet, une simple lecture des sanctions prononcées durant cette première phase du championnat professionnel de Ligue I nous renseigne sur l'état de l'arbitrage au niveau de notre football. L'arbitre assistant,Rachedi Mohamed Faouzi, a eu une sanction d'un mois de suspension par la commission fédérale d'arbitrage, pour «mauvaise interprétation de la loi XI». Le trio arbitral composé de Sekhraoui Amine (arbitre directeur), Touil Rafik et Rih Hatem (arbitres assistants), a écopé d'un mois de suspension pour «manque de vigilance». Bichari, Rachedi et Salaouendji ont été mis au frigo, comme on dit dans le jargon de l'arbitrage… Et la liste est encore longue en cette première phase. Longtemps décriés, plusieurs fois mis au frigo, les arbitres continuent de faire et défaire une rencontre de football, même si beaucoup de conditions de travail ont été mises à leur disposition ces dernières saisons. La Commission fédérale d'arbitrage au niveau de la Fédération qui multiplie les actions dans le sens du développement de cette corporation se trouve confrontée, chaque semaine, à des problèmes que soulèvent les clubs quant à la prestation des arbitres. Le plus souvent, ce sont des contestations qui relèvent de la mauvaise interprétation des règles du jeu qui faussent totalement le cours d'un match et influent grandement sur le résultat final. Une situation qui agace les dirigeants de clubs, irrite les joueurs et provoque le courroux des supporters sachant qu'une erreur d'arbitrage peut remettre en cause le travail de toute une saison et tout ce que cela suppose comme investissements. Il est vrai maintenant que l'interprétation d'une règle du jeu n'est pas forcément partagée de la même façon, mais eu égard aux sanctions prononcées ces derniers temps par la structure fédérale, cela conforte les dirigeants dans leurs dénonciations. Il est vrai aussi que l'arbitrage est décrié à travers les terrains de football du monde entier et que des mesures sont prises, où devront l'être, pour améliorer les prestations, mais il existe des fautes qui pourraient être largement dépassées si l'arbitre ne se compliquait pas la tâche par des considérations qui n'ont rien à voir avec le sifflet.