La deuxième édition du Festival international des arts de l'Ahaggar se déroulera du 11 au 17 janvier dans la wilaya de Tamanrasset. D'envergure internationale, cette deuxième édition s'annonce riche de par la programmation arrêtée. Lors d'un point de presse animé, hier, au forum d'El Moudjahid, le commissaire de cette manifestation et directeur du Parc national de l'Ahaggar, Farid Ighilahriz, est revenu sur les grandes lignes de cette manifestation. Selon le conférencier, ce festival est un hymne aux arts du Sahara. L'objectif de cette manifestation n'est autre que la valorisation du patrimoine immatériel. «Contrairement, dit-il, aux idées reçues, le désert n'est pas synonyme de vide. Il est le lieu de l'extrême où l'homme est mis face à lui-même, où la nature est soumise au plus grand des défis, celui de l'adaptation et de la survie. Parce que le désert est un lieu où seul l'essentiel a de l'importance, le festival consacre une place importante à la poésie et à la musique.» Au cours de ce festival, trois journées d'études-conférences seront animées par des scientifiques chevronnés. Ces derniers mettront en exergue la problématique du patrimoine culturel en rapport à l'environnement naturel. Abdelguerfi A. et Abdelguerfi-Laouar présenteront une communication portant sur la gestion des ressources génétiques en relation avec le savoir-faire ancestral, tandis que Bourgeot A. présentera une approche méthodologique du Parc de l'Aïr-Ténéré (nord Niger). De son côté, M. Aïchoune traitera de l'astronomie. Durant ces sept nuits dédiées à la scène musicale africaine et nationale, vingt-et-une formations musicales et d' artistes notoires se succéderont sur deux grandes scènes pendant sept nuits de musique non- stop. La première sera installée du 11 au 13 janvier, à Tamanrasset ville, plus exactement au niveau de la Place de la culture où des sommités s'y produiront, à l'image du duo malien Amadou et Mariam, le vieux Malien Farka, le Nigérien Bambino, Diblo Dibala (RDC), Badi Lalla (Tamnrasset) et Joe Batourie d'Alger et les Ishumer de Tam. La deuxième scène sera installée, pour sa part, au campement Aguemar, à proximité de Tamanrasset, et aura comme espace d'animation un village traditionnel intégralement reconstitué. Chaque soir, du 14 au 17 janvier, des artistes seront à l'honneur. Parmi les artistes attendus figurent, entre autres, les Gangas d'Illizi, les T'Bal de Aïn Salah, l'Ahellil de Timimoun, le grand diwan Baba Merzoug de Biskra, les divas de l'Imzad Shena et Shtima, le tindé de Tarzouk et le Kakmi d'Abalessa. Il est à noter par ailleurs que des ateliers d'art destinés au jeune public seront animés par des artistes plasticiens, des artisans et des designers et ce, autour de thèmes divers. Le village accueillera, en outre, un espace cinéma avec la projection de films thématiques suivis de débats. Un concours national d'écriture de contes et de légendes du patrimoine culturel saharien sera lancé à cette occasion.